Justin Martyr et Marc-Aurèle – Un philosophe chrétien face à un empereur stoïcien
Spécialisé en histoire de la philosophie antique, je consacre mes recherches actuelles aux conflits entre la société et les différents philosophes. Auteur du Livre Noir des Philosophes (2016) où je recense tous les procès ou attaques intentés à l’encontre de philosophes, je continue ici mes recherches en faisant un éclairage particulier sur le procès de Saint Justin (165 apr. J.-C.).
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Continuant donc mes recherches sur les procès contre des philosophes, cet ouvrage cible un événement et un philosophe en particulier : le procès de Justin Martyr en 165 de notre ère. Ce philosophe est relativement peu connu et aucune monographie ne lui a été consacrée depuis le début du XXe siècle.
Je propose ici une approche qui cherche à se départir de toute forme d’idéalisation des philosophes antiques. Je pars du principe que le titre de philosophe ne compte pas pour auréole de sainteté. Ceci vaut pour Marc-Aurèle comme pour Justin.
Ce livre s’adresse certes à un public universitaire car il fait un état actuel de la question. Mais il peut également trouver un public plus large dans la mesure où je ne mobilise pas de concepts particulièrement abstraits et me concentre sur la philosophie pratique des protagonistes.
Extrait
Si la Première Apologie de Justin semble s’inspirer de Platon et son Apologie de Socrate — Pouderon en a souligné les nombreuses concordances — l’aspect rhétorique ne l’intéresse guère puisqu’il envisage d’abord la question sous sa forme juridique. Dans un premier temps, la question religieuse est en effet mise de côté pour examiner si les chrétiens sont jugés selon les lois, en toute équité. Il lui est aisé de démontrer que les chrétiens sont accusés sur leur nom seul, aucune autre secte n’ayant à subir ce droit d’exception. Bien souvent, les victimes de ces procès sont conduites devant le tribunal pour des accusations infamantes (adultères, orgies, etc.) et dans la plupart des cas, aucune charge n’étant prouvée, la condamnation à mort résulte de la réponse de l’accusé à la question : es-tu chrétien ?
Aucun délit ou crime n’est donc commis, mais on condamne, aux yeux de Justin, sur le nom seul. Aussi écrit-il dans sa Seconde Apologie (IV, 1-9) : « Un nom n’est ni bon ni mauvais : ce sont les actions qui s’y rattachent qu’il faut juger. À ne considérer que ce nom qui nous accuse, nous sommes les plus vertueux des hommes. Nous ne pensons pas qu’il soit juste de prétendre être absous sur notre nom seul, si nous sommes convaincus de crime : mais aussi, s’il est prouvé que notre genre de vie n’est pas plus coupable que notre nom, votre devoir est de faire tous vos efforts, pour ne pas être répréhensibles en justice, en punissant injustement des innocents […] »
Justin Martyr demande donc à ce que les chrétiens soient jugés selon l’équité et après examen rationnel des chefs d’inculpation car, en l’état, la justice romaine s’apparente plus à une persécution qu’à un jugement. Le droit commun doit être substitué à ce droit d’exception. En effet, une véritable équité consisterait à innocenter les chrétiens pour lesquels il n’y a aucun délit démontré, et condamner les autres. Car, le droit romain est inique en cela aussi qu’il garantit, depuis le rescrit de Trajan, l’impunité aux chrétiens qui renient leur foi au moment de la question du préfet, quel que soit le délit ou le crime qu’ils aient pu perpétrer. En toute logique, Justin rétorque : « Punissez donc ceux qui ne vivent pas selon ces préceptes et qui ne sont chrétiens que de noms : cela c’est nous qui vous le demandons » (XVI, 13). En somme, Justin demande — le verdict ne pouvant porter sur le nom seul — qu’un chrétien soit condamné s’il est prouvé qu’il a commis un délit, et ce même s’il renie son nom de chrétien. Tandis qu’il doit être innocenté s’il n’y aucune preuve d’un quelconque forfait.
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