Centré sur le vieillissement qui fait partie du processus de vie, ce livre propose un tour d’horizon des différentes douleurs en lien avec cette période de la vie ainsi que de nombreux témoignages qui rendent le sujet accessible à tous. Sans nier le fait que vieillir ne représente pas que du bonheur, j’invite le lecteur à se reconnaître en proposant différentes idées pour penser et agir et ainsi explorer des nouvelles pistes de vie. Sans être doctoral, ce large panel de propositions auxquelles le lecteur n’aura pas nécessairement pensé, l’initie à l’art de rencontrer sa vérité la plus intime, et ce quel que soit son âge. En effet, que les lecteurs aient 50, 60, 70 ans ou plus, ils sont tous concernés, car reprendre sa vie en main et « bien vieillir » se préparent…

Un livre optimiste sur l’âge qui vient en dépit des fragilités éventuelles et des épreuves qui surviennent au fil du temps.

Extrait

« Je pense souvent à mon vieillissement. Je me souviens très bien de ma première rencontre avec lui… C’était pour mes cinquante ans. C’est ce jour-là que j’ai découvert la réalité de mon âge avec l’irruption brutale de cette pensée : il me reste moins de temps devant moi que derrière. Je me souviens exactement de cette journée et de ma détresse. Le décompte avait commencé. Et j’ai souvenir de l’angoisse d’affronter cette période de la vie qui m’a envahie, convaincue que vieillir était également associé à une fragilité physique, à une mauvaise santé, à une perte d’autonomie et à un déclin de mes capacités intellectuelles.
Cette angoisse, ce ressenti, se sont violemment accentués avec la crise sanitaire au cours de laquelle chaque jour me rappelait que j’étais, à 62 ans, proche de l’âge des personnes les plus touchées, les plus fragiles, personnes qu’on a « surconfinées » à savoir les plus de 65 ans… Cette période a été dure pour moi, comme pour la majorité des êtres humains. Elle m’annonçait néanmoins qu’il était peut-être temps de se préparer au départ, que j’étais à l’automne de ma vie. Mais si la vie peut être représentée par les quatre saisons, être à l’automne évoque la période où on récolte les fruits… Ce qui me donne envie de sourire et de vivre…
Sans prétendre avoir découvert une méthode pour bien vieillir, ce travail de recherche et d’écriture m’a permis de souligner que les deux phénomènes, l’expérience de la vieillesse et l’expérience de la douleur sont propres à chaque personne dans ses causes, ses expressions, ses émergences. Ils sont également variables selon les individus et leurs capacités de remaniement psychique nécessaire pour y faire face. (…)

La mise en place de ces actions préventives doit être appropriée pour préserver notre bien-être. C’est ainsi que le jeune sénior pourra se sentir reconnu unique et accepté sans réticence. Il pourra alors commencer une nouvelle « aventure » en essayant d’accepter de prendre une certaine responsabilité dans l’apparition et le maintien de ses « douleurs ». Et peut-être d’endosser sa responsabilité dans leur transformation…

J’espère au travers ces pages avoir pu démontrer que si cette étape du parcours de vie pouvait être une succession d’événements difficiles en lien avec une série de pertes, elle n’était pas pour autant vouée à être vécue de manière péjorative qu’elle pouvait être conçue comme une faveur et non plus comme un naufrage… »