Ce livre raconte la véritable histoire de Myra. Elle débute dans les années 70, avec sa naissance.

Si son père Samuel est fou de joie, sa mère Esther, déçue de ne pas avoir eu un fils, montre immédiatement une froideur inquiétante. Entre l’amour inconditionnel d’un père et la jalousie grandissante d’une mère, Myra va grandir dans un foyer fracturé, où l’équilibre familial vacille rapidement.

Lorsque Samuel découvre une trahison conjugale, son monde s’écroule. Il reste auprès d’Esther uniquement pour Myra, mais leur mariage devient une façade. Tandis que Samuel se noie dans son amour pour ses filles, Esther exprime sa frustration à travers des abus physiques et psychologiques envers Myra, qu’elle considère comme un obstacle à son bonheur. À mesure que Myra grandit, les abus se font plus intenses. Entre violences physiques, humiliations et isolement, la jeune fille commence à perdre espoir. Même à l’école, elle ressent le poids de sa situation, mais n’ose jamais révéler son calvaire. Pourtant, quelques rencontres marquantes, comme celle d’un passant anonyme ou d’un ami confident, lui offrent une lueur d’espoir dans ce quotidien sombre.

Après une jeunesse marquée par les abus, Myra croit trouver une échappatoire en se mariant avec Alain. Mais son mariage tourne rapidement au cauchemar : Alain, charmant au début, révèle une nature violente et abusive. Myra endure cette relation destructrice, motivée par la volonté de protéger ses enfants, mais la violence croissante d’Alain la pousse finalement à fuir pour leur survie. Avec courage, elle s’enfuit pour offrir à ses enfants une vie meilleure, malgré les épreuves et les obstacles. Après des années de lutte, plusieurs combats contre la maladie ainsi que les trahisons, elle rêve d’amour, de bonheur et de respect. Va-t-elle enfin trouver la paix et le bonheur et surtout pourra-t-elle guérir de toutes ces blessures et de ces cicatrices indélébiles ?

Extrait

Elle avait compris que si son père pleurait autant pour son papa, c’était qu’il ne verrait plus l’homme qui toute sa vie fut son Dieu et que donc quand : « on allait au ciel », cela voulait dire que plus jamais on ne pourrait-être avec cette personne. De ce fait, son chagrin était immense et son père et elle se consolaient ensemble. Elle se rappelait qu’il lui avait dit : « Pépère est parti au ciel et je sais que ton petit cœur a beaucoup de chagrin tout comme le mien mais même si je pleure, je sais qu’il veillera toujours sur nous. Il sera toujours là pour les écouter et nous protéger. Tu comprends ce que je veux te dire ? » Tout en essuyant les larmes de ses joues, elle lui avait répondu : « oui papa, j’ai compris » « Quand tu ne seras pas là et que j’aurai du chagrin je parlerai à pépère et je ne serai plus jamais seule » Son père l’avait regardée d’un air bizarre mais lui avait fait un signe de la tête pour acquiescer.

Depuis ce jour, à chaque fois que sa mère lui faisait du mal, lorsqu’elle était seule dans sa chambre, elle parlait à son grand-père et elle ne comprenait pas pourquoi il n’empêchait pas Esther de lui faire du mal ! Alors, il lui vint à l’esprit… « Et si maman allait au ciel ?», pensa Myra. « Cela voudrait dire que je ne la verrais plus jamais comme pépère ?! » Alors, le soir, elle s’adressait à lui et lui disait : « Bonjour pépère, comment tu vas ? Moi ça ne va pas… j’aimerais que tu fasses aller maman au ciel pour que je ne la vois plus jamais et comme ça, elle ne me fera plus très mal et ne criera plus sur moi. S’il te plait pépère… Papa m’a dit que tu serais toujours là pour écouter si je pleure. Alors prends maman au ciel avec toi et je ne pleurerai plus, je te le promets. Merci pépère. Je t’aime fort » Et chaque soir elle redisait les mêmes mots encore et encore mais chaque matin sa mère était toujours là.