Une catharsis. Voilà ce qu’est Itinéraire d’un HP. C’est l’histoire d’un homme. Cet ouvrage est le fruit d’une écriture impulsive continue de quelques jours. Un véritable exorcisme au cours duquel le corps ne fut que le véhicule d’une urgence presqu’inexplicable. Il fallait écrire. Il le fallait. C’est un tête-à-tête entre l’auteur et lui-même. Le haut potentiel est un  phénomène bien réel. Cet ouvrage s’adresse aux HP qui expérimentent tout au long de leur vie le néant, l’euphorie, le décalage, la suradaptation, l’anxiété, la dépression, l’incompréhension, la colère. Il s’adresse à leurs amis et à leurs proches qui pourront mieux les comprendre. Il s’adresse aux parents d’enfants HP qui pourront ainsi peut-être mieux préparer l’avenir. Il s’adresse aussi aux professionnels qui pourront disposer d’un témoignage supplémentaire.

Mon premier lecteur, un fidèle parmi les fidèles m’a confié que ce livre lui avait beaucoup appris sur lui-même au point d’en pleurer. Un autre lecteur l’a qualifié de puissant, un vecteur d’émotions brutes, sincères et authentiques. Ce livre est une main qui vous prend.

Extrait de Itinéraire d’un HP par Eric Laroche

 » Je pense que l’intelligence du HP n’est pas ou peu reconnue.
Pour ma part encore, j’ai parfois la conviction que, dans notre monde, le HP a une intelligence qui ne sert à rien.
En effet, personne – ou très peu de monde – ne le comprend.
Les liens que nous pouvons faire, la fusion d’idées, les connexions intenses de notre esprit ne rencontrent aucun écho.
Nous nous efforçons de partager nos idées avec autrui de manière joyeuse, habitée, incarnée. La personne en face de nous ne réagit pas avec l’intensité espérée. Sa réaction tombe à plat selon l’expression consacrée.
Je sais que mon intelligence d’HP fait de moi un ovni, un alien, qu’elle m’isole et me frustre. Cette intelligence différente et complexe se rencontre et se répercute sur le plan social. Cette intelligence rime pour moi avec une profonde solitude.
Il est vrai que le HP dispose aussi d’une intelligence autre, plus commune, plus répandue, qui, selon moi, lui permet de réussir à l’école, à l’université ou dans son travail.
Les personnes en marge des autres peuvent légitimement se sentir bêtes à force d’être incomprises quant à leur fonctionnement, leurs spécificités et leur mode de pensée.
On se dit que les autres sont dans le bon puisqu’ils sont majoritaires et que nous sommes dans le faux. Je crois que c’est aussi une raison qui explique que le HP s’adapte à cette majorité qui l’entoure pour être intégré et accepté et pour répondre à un besoin d’appartenance. «