Du fin fond de leurs Deux-Sèvres natales, trois amis d’enfance ont projeté de braquer une banque dans le sud de la France. Là-bas, ils seront « incognito »… ou pas !
Lors de leur périple, ils vont croiser des touristes un peu loufoques en camping-car, un otage gaffeur, des truands pas doués et des flics opiniâtres.
Entre Antoine, le leader un peu dépassé par les évènements, Bernie, atteint de somnolence chronique et François, gaffeur et maladroit, la vie ne va pas être un long fleuve tranquille…

Incognito est une comédie policière traitée comme un road-movie. Les personnages bien campés et les dialogues percutants emmènent le lecteur à la frontière entre la littérature et le cinéma. Incognito s’adresse à tout type de public, jeune et moins jeune, à l’image des personnages principaux dont l’âge va de 15 à 60 ans.

Extrait

Ils sont en pleine garrigue, la route est devenue un chemin cabossé.
– C’est quoi ce délire d’avoir pris un otage ? demande Antoine à François
– Ça m’est venu, comme ça, pour nous protéger… J’ai eu peur que le vigile nous tire dessus. Comme ça, il pouvait pas. Nous tirer dessus. Sinon, il aurait pu tuer l’otage.
– Admettons. Mais tu as enlevé ta cagoule. Andouille.
François ne comprend pas. Antoine enchaîne, de plus en plus énervé.
– Ta cagoule, tu l’as enlevée.
– Ben oui. Pas facile de courir avec une cagoule, j’avais peur de tomber.
– Du coup, l’otage, ton otage, ta fameuse idée, il a vu ton visage.
Silence. François, s’étant rendu compte de sa boulette, accuse le coup.
Antoine enchaîne.
– Les cagoules, c’était pour pas qu’on nous identifie. T’avais pas compris ça ? Non ?
Bernie, t’avais compris, toi.
– Ben ouais.
– Parce que François, lui, visiblement…
– Mais si j’avais compris, j’suis pas con, putain. Dans la banque, je l’avais. Ma cagoule.
– Mais dans la rue, tu l’enlèves. Devant un otage. Que t’as ramassé. Sur une inspiration. De génie.