Ils n’avaient pas le droit !

de Valérie Desclaude

Je me suis inspirée d’une anecdote racontée par ma grand-mère quand j’étais enfant. Une de ses amies avait été dépossédée de ses biens alors qu’elle n’était qu’une enfant. C’est une histoire du terroir, qui aurait pu arriver à n’importe quelle famille : la spoliation.

Faire naître des histoires m’apporte beaucoup de bien. Pouvoir les partager est un sentiment encore plus fort. Je ne savais pas que je pouvais aller chercher autant de choses en moi. Utiliser des mots et les mettre en scène pour donner vie à des personnages est un réel plaisir.

 

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

 

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C’est l’histoire d’une spoliation dans la campagne dauphinoise des années 1930, dont va être victime Antoine un enfant de treize ans.

Dans l’entre-deux-guerres, un gamin devenu orphelin, va traverser de nombreuses turbulences. Projeté violemment dans le monde des adultes et obligé de fuir pour sauver sa vie, il affrontera la méchanceté humaine, subira la cupidité de certains. Malgré tout, de belles personnes feront un bref passage dans sa vie, d’autres s’y inviteront plus longuement. L’enfant meurtri va construire sa vengeance pour anéantir les responsables de ce désastre. Parviendra t’il malgré tout à chasser ses démons…?

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Extrait d‘Ils n’avaient pas le droit ! de Valérie Desclaude

La nuit tomba, l’enfant s’endormit, épuisé, sous un arbre.

Au réveil, le visage caressé par le soleil levant, Antoine ouvrit les yeux, métamorphosé. Les évènements récents avaient contribué à le jeter, violemment, dans le monde sans pitié des adultes. Le petit garçon venait de s’effacer, laissant place à un adolescent ravagé de douleur, décidé à revenir, un jour, demander des comptes à ceux qui avaient détruit sa famille.

Il savait ce qu’il devait faire. Le maire avait voulu le tuer. L’édile était certainement persuadé d’avoir réussi. Antoine récupéra le sac de jute pour qu’on ne le retrouve pas. Sinon, le maire comprendrait immédiatement qu’il avait échoué. L’enfant serait traqué et tué pour de bon cette fois. Cette évocation lui procura des tremblements et une peur terrible.

Je dois partir. C’est horrible de m’en aller alors que maman repose morte, sur son lit. Ils vont vite l’enterrer, sans moi, pour se débarrasser du problème. Ce sont des monstres, des crapules, des êtres infames. Je reviendrai, je mettrai le temps qu’il faudra, mais je me vengerai. Un jour, je serai un adulte, et ils verront !

Ne pensant qu’à la vengeance, la colère grandissait en lui, il se mit à courir, de plus en plus vite. Hors d’haleine, il arriva au bord de la route départementale en direction de Bourgoin-Jallieu. Déterminé à se venger, un jour, de la mort de ses parents et de la spoliation dont ils avaient été victimes, Antoine venait de décider de partir pour la ville afin de trouver du réconfort chez Léonie, sa grande sœur.

Le visage fermé, les larmes ruisselant sur son visage, il marchait d’un pas rapide, laissant derrière lui son enfance, sa vie d’avant.

Petit à petit, dans son dos, le village de son enfance disparaissait, jusqu’à s’effacer complétement.

– Adieu maman ! Je culpabilise de partir ainsi ! Je te promets de venger tes souffrances et ta mort injuste ! Je t’aime ! Un jour je serai un homme, un jour je reviendrai, un jour ils paieront !

Ses rêves d’enfant s’étaient éteints, définitivement, à jamais.

Antoine reprit sa course en plus vite, essuyant d’un revers de manche la morve qui coulait de son nez. Indifférent à la pluie qui commençait à tomber, ivre de colère, il fuyait pour ne pas mourir. Trempé jusqu’aux os, il se mit à trembler de froid et de terreur.

Il chuta dans une flaque d’eau, se releva, reprit sa course vers son destin. Une longue plainte secouée de spasmes incontrôlables s’expulsa de ses tripes.

– Pourquoi ? Pourquoi tant de violence ? Ils n’avaient pas le droit !

  • Les étapes de création

    L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la réalisation des maquettes, à la correction, à l'impression et à la promotion du livre. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une réalité, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *selon votre accord