Alors qu’il flâne au volant de la voiture de ses parents, le jeune Marc percute violemment un homme et le tue sur le coup. Catastrophe, cet homme n’est autre qu’un membre influent d’une puissante association de malfaiteurs. Dès lors, Marc va abandonner sa vie et ses projets afin de fuir la vengeance des gangsters.

Je me suis toujours demandé s’il est vrai que l’on voit défiler sa vie au moment de mourir, comme une espèce de court métrage récapitulatif de son existence, projeté en version accélérée. J’imagine que vous, vous devez plutôt vous demander comment j’ai pu me retrouver dans cette situation, face à cet homme borgne et défiguré, qui pointe son arme vers moi. Laissez-moi d’abord vous le présenter, il s’appelle Olinto Luciano. Je le sais parce que nous sommes de vielles connaissances, tous deux originaires de La Louvière, en Belgique. Nous avons été dans la même classe
presque deux années durant. Le pistolet qu’il tient nerveusement dans sa main droite est un Beretta. Ça je le sais parce qu’il vient de me le dire. Tout cela ne vous explique toujours pas comment j’ai pu atterrir ici. « Atterrir » n’étant peut-être pas le terme adéquat, puisque nous ne nous trouvons pas dans un aéroport mais bien dans un port. Peu importe, pour que vous compreniez mieux la situation, ce n’est ni d’un avion ni d’un bateau dont nous avons besoin mais plutôt d’une machine à voyager dans le temps, pour revenir plus de dix ans en arrière.