Encouragé par les résultats de cette première expérience, j’ai prolongé l’exercice dans l’écriture de ce « polar » qui amènera les enquêteurs à rechercher des événements qui se sont déroulés pendant la période sombre de l’occupation allemande et de la résistance.

Encore merci à celles et ceux qui m’ont fait confiance et qui ont contribué à la réussite de « Laurette, une femme libérée ».

Ce « Polar » se déroule au début des années 2000, aux abords du canal de la Lys, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Lille.
Le commandant René Vercrysse va accompagner la jeune lieutenante Amélie Lagrange qui dirigera cette enquête.
Après avoir interrogé les proches de la victime, les amis, les relations, suivi plusieurs pistes, un suspect va conduire la lieutenante vers l’ancienne mère supérieure d’un couvent, figure importante de la résistance.
Son témoignage va amener les enquêteurs à s’intéresser à des événements qui se sont déroulés pendant l’occupation allemande et aux patrimoines laissés par des résistants fusillés par la Gestapo ou déportés en Allemagne au Service du Travail Obligatoire.

Comme dans mon premier roman, j’aime rapporter dans mes récits un peu de notre histoire.

Extrait

Comme à son habitude, plusieurs fois par semaine, en fin d’après-midi, Michel Latour fait son jogging au bord du canal d’Aire-sur-la-Lys à plusieurs dizaines de kilomètres à l’ouest de Lille. Il emprunte le chemin de halage, peu fréquenté, interdit aux automobiles et réservé aux véhicules de service des Voies Navigables. Le ciel est clément, un peu nuageux, l’air est doux, la nature commence à prendre les couleurs de ce début d’automne. Les berges sont parfois végétalisées, mais plus souvent protégées par des palplanches métalliques pour mieux résister au batillage provoqué par le passage des grosses péniches.
Michel Latour croise des promeneurs, des coureurs, quelques cyclistes. Une péniche glisse sur l’eau, il connaît bien le batelier qui lui adresse un signe de la main. Lorsqu’un bateau se présente, il aime s’arrêter le temps d’une éclusée discuter avec l’éclusier, un ancien camarade de classe.
Il est environ 17 h 30, il s’arrête pour évaluer la distance qu’il a parcourue et le temps qu’il lui reste. Il fait quelques étirements le long de la berge. Soudain, son regard est attiré par une forme insolite qui apparaît au bord de l’eau. Il s’avance, se penche et aperçoit le dos d’un corps presque entièrement immergé dont une manche s’est accrochée à une palplanche. Inutile de chercher à sauver et à sortir de l’eau le pauvre bougre, son corps doit être là depuis plusieurs heures, voire plusieurs jours, au vu de l’état de ses vêtements et de sa main qui sort de l’eau.