Et si je choisissais, la vie !
de Romuald Simon
Janvier 2021, je quitte notre petit paradis, Tahiti, pour la destination Paris. A mes côtés, mon fils, 27 ans, le cancer le cueille dans la fleur de l’âge. La croisade commence ! Dix mois de lutte contre ce fléau… qui aura raison de lui. Octobre 2021, de retour des enfers, me voici seul dans cet avion qui me ramène chez moi. Comment vais-je survivre à cette terrible épreuve ?
Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !

Dans un premier opus Solitude, descente aux enfers, l’auteur nous narre le terrible combat de son fils face à la maladie. Il évoque le terrible quotidien du parent accompagnant, particulièrement des ultras marins éloignés de leur terre natale. Et si je choisissais, la vie ! évoque les années suivantes.
Partageant son vécu, à travers un méli-mélo de cris de désespoirs et de rage, de flashbacks, voir d’anecdotes, l’auteur narre deux années de tentative de reconstruction. Évoquant les divers outils disponibles dont disposent les endeuillés, il évoque également leurs limites. Un petit ouvrage qui se veut simplement Partage.
L’intégralité des droits d’auteurs seront reversés à la Recherche et au Bien-Être des enfants malades.
EXTRAITS
Mon enfant est parti.
Mon enfant est mort.
Mon enfant est mort !
Et moi je suis là, vivant.
Je vis. Je respire. Je marche.
Je suis là…présent.
Le regard hagard, j’erre.
J’erre sans but. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne Suis plus. Je suis perdu.
Je suis perdu !
Le cœur amputé, il me faut affronter cette réalité.
Cette putain de réalité !
Comment on fait ?
Comment fait-on ?
Comment Je fais ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu.
Mon enfant est mort.
Le trépas en mes bras de papa.
Je fais comment maintenant ?
Dites moi si vous savez ?
Dites moi !
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Vingt-deux heures, le vol TN 08 d’Air Tahiti nui amorce sa descente vers l’aéroport de Tahiti Faaa. Un vol en seconde classe dans des conditions minimales de confort. À mes côtés… un siège vide. Quelques rangées plus loin, mon épouse et mes deux filles. Il y a quelques semaines, elles sont venues, retrouver un mari, un papa anéanti par une croisade de dix longs mois en pays de Gaulle. Mon garçon, unique, est revenu sur sa terre natale, sur son « fenua » quelques jours auparavant… À l’intérieur d’un somptueux sac à main de luxe acheté pour l’occasion, son urne funéraire posée comme une relique en provenance de Terre Sainte. Sa grande sœur le ramenant à sa Terre Mère pour accomplir ses dernières volontés d’une dispersion de son Lui au large des côtes de son île chérie. Le Boeing 747 Dreamliner touche enfin l’asphalte du tarmac de la piste 01. Les portes s’ouvrent. Un air chaud et humide parfumé aux senteurs de frangipaniers jouxtant l’aérogare titillent mes narines d’une douce sensation d’un retour au pays d’adoption. Quelques touristes s’émerveillent. Iaorana Manava Maeva ! Tenant la main de ma petite fille, je ne peux contenir ces larmes qui m’envahissent. Je suis un papa anéanti.
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Petit brin
À l’ouverture de la valise, un bonnet en laine. Un bonnet « à l’ancienne » comme les tricotaient nos grand-mères. Confectionné de laine épaisse, un majestueux pompon le coiffant. J’avais oublié l’existence de ce bonnet. Décembre 2020, derniers achats « en ville » avant d’affronter la froideur hivernale de la métropole. « Attendez-vous à la neige cette année ! » avait annoncé Mamy.
Dans ce surf shop du front de mer de Papeete, quelques bonnets proposés. Bonnets de skateur pour la plupart…Puis, seul en bout de rayon, seul, comme s’il attendait une tête à couronner, ce magnifique bonnet vintage et son majestueux pompon. Le bonnet de laine de mon enfance. Sans hésitation, aucune, il sera proposé à M certain qu’il l’aimera de par sa singularité, son excentricité presque. M le portera dans le froid de la campagne auboise, sur les trottoirs givrés du 92, dans son lit de la chambre 307 de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif. M adorait ce bonnet.
Un sentiment immense de nostalgie m’envahi. Il est là ! Son histoire. Son vécu. Le réconfort qu’il a fourni de par la chaleur de sa laine douce et épaisse. Comme une relique, je saisis religieusement cette coiffe, le portant intuitivement à mon nez, essayant d’extirper une odeur souvenir… en vain. Peu importe, sa seule découverte, lui, oublié, abandonné dans cette valise depuis…depuis… 25 mois, me crée des frissons que seul mon garçon peut me procurer. Je le sais M est présent. Triturant les mailles tricotées, je ne sais quel trésor puis-je y trouver. Aucun probablement. Aucun. Tout à coup, mon cœur s’emballe ! comme une Ferrari passant de 0 à 300 km/h, mon cœur bat la chamade, mon souffle se raccourcit. Un cheveu de mon Fils ! Un minuscule cheveu lové entre deux mailles.
Bien au chaud. Bien à l’abri. Il est là !
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Les étapes de création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)