J’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre les êtres humains. Cette immense ignorance m’a poussé à l’observation sans aucun jugement. C’est un luxe de savoir ne pas juger et un état de sérénité pour l’esprit. Hélas, cela n’est pas suffisant pour comprendre mes contemporains.
Peut-être est-ce pour cela que j’ai choisi l’écriture ?
Ce second recueil de poèmes fait suite au premier « Souriez-moi ». Les poèmes sont des questions sur le sens de l’existence, de votre existence. Pour mieux les comprendre, les textes deviennent des prétextes à la discussion sans entrer dans une réflexion complexe et bien trop souvent non sincère.
Ce recueil de poèmes est la matérialisation d’une pensée qui semble s’émerveiller de tout. C’est aussi une prise de risque sans concession sur les pensées intimes d’un poète. Un message envoyé dans cet univers qui nous a toujours apparu rempli de vide et pourtant…

Mon poète

Mon poète a ce regard qui sonde votre âme et en voit la beauté
Mais vous le brisez et l’étouffez avec vos préjugés et vos amères bienveillances.

Et pour éviter cette énorme peine
Il boit du whisky et fume des cigares
Ainsi, il estompe vos comportements de petits enfants terrorisés.

S’il vous envoie de la fumer au visage, ce n’est pas du mépris
Il essaie simplement de vous libérer de vos peurs et vos craintes.

Mon poète prie de tout son cœur pour chaque être vivant,
Pas d’ennemi, pas de haine.
S’il a de mauvaises pensées, c’est que son corps le fait souffrir.
Les douleurs ont eu raison de lui pendant ce court instant.

Alors pourquoi l’ignorez-vous, le jugez-vous durement et vous le fuyez.
Alors que chacun de ses mots sont sincères.
Vous qui passez votre temps à le maudire et à demander l’adoubement des piètres menteurs, manipulateurs des émotions.
Vous vénérez les voleurs et les Casanova de pacotilles, crachez et insultez sans jurer mon poète.

Oh faibles et pitoyables êtres humains !
Ne le jugez plus aussi durement tant que vous resterez muets ou admiratifs devant ces imposteurs.

Et pourtant, son âme reste immaculée.

Mon poète est laid,
Mais lorsque je l’observe attentivement quelques secondes,
Une beauté surnaturelle émane de lui
Bien au-delà des images médiatiques imposées.

Mon poète évite les scientifiques dogmatiques car ils ne sont pas ouverts à la beauté du monde.
Mon poète évite les croyants qui se contentent de prier des images, des livres et oublient de rêver avec Dieu.

Mon poète reste souvent silencieux par crainte.
La crainte de perdre un moment éphémère de bonté.
Un changement de ton, un mot, un regard, un sourire…
Mon poète se remplit le cœur en vous regardant et en partageant vos émotions quelquefois avec vous et souvent en observateur méditant… et il sourit.