C’est pour répondre à cette question, tant de fois posée, « C’est quoi un neurinome de l’acoustique ?  » que j’ai voulu écrire.

Je partage avec sincérité mon parcours. Ce livre très chaleureux peut intéresser avec émotion tous ceux qui ont connu de gros problèmes et sera un modèle de résilience pour passer au-delà. C’est aussi pour faire connaître cette maladie rare et aider ma famille, mon entourage à me comprendre, à avoir les codes de mon handicap invisible. Le neurinome permet aussi d’explorer les méandres du cerveau, de se rendre compte à quel point nos sens, nos émotions, notre fatigue en dépendent. Et enfin, pour aider les médecins à comprendre les peurs et les interrogations de leur patient.

La fin de l’IRM se passe, le manipulateur esquive mes premières questions et me dit que la radiologue va venir.

J’ai à peine rejoint la cabine qu’elle arrive. Je vois à sa tête que quelque chose ne va pas. Elle me dit « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle ».
La bonne, ce n’est pas cancéreux et la deuxième, je ne comprends pas ce qu’elle dit, car l’émotion me submerge. Je retiens trois mots : tumeur, neurochirurgien, rapidement.
Puis, elle conclut rapidement « Ma secrétaire va vous donner le compte rendu, au revoir Madame ».

Me voilà seule dans cette cabine devenue glauque, j’ai du mal à respirer, il faut que je sorte. Je ramasse mes affaires, sors dans le hall et me précipite dehors. Il pleut, je reste sous la pluie, abasourdie. Je pleure et pleure…
La secrétaire vient me chercher pour me donner les résultats. J’appelle mon mari, ce que je lui dis est sans doute incompréhensible, il me dit ça va aller, on va trouver une solution.

Le compte rendu annonce scientifiquement : « Petit schwannome droit, bien visible sur les coupes 3D fiesta, de stade 1 mesurant 7,1 mm x 5,1 mm x 4,7 mm ».
Je m’enferme dans ma voiture et pleure. Il faut savoir que j’ai une tendance à pleurer facilement et là, j’ai une bonne raison ! C’est le jour où ma vie bascule…