« Elle dit que la vie est une arnaque, alors elle danse ! » est un policier initiatique.
Son originalité nait de cette symbiose entre ce qui parait réel et une autre vision des apparences, étrange et pourtant évidente, qui s’instaure et s’impose quand les choses du quotidien tournent mal et qu’aucune solution mécanique ne parvient à apporter comme réponse à un choc émotionnel ravageur qui détruit tout ce en quoi un héros a pu croire.
Comment imaginer survivre à certains drames, comment penser qu’ils peuvent devenir source de transmutation, d’éveil, de renouveau ?
Cependant, il existe une voie, un enseignement, une transmission qui peut se présenter à nous afin que nous tentions de parvenir à cette métamorphose libératrice. Mais pour la réaliser il nous faut du courage, de l’abnégation, de la volonté.
C’est un message, une révélation du soi au soi, de l’Homme à l’homme, une audace flamboyante et tranchante, une lumière sacrée qui nourrit chaque parcelle de notre être.
Participer à ce voyage, à cette quête qui se dessine au fil des pages de ce livre en vivant les sentiments des personnages, leur évolution en découvrant ce qui se cache au plus profond d’eux-mêmes, les oblige à agir d’une manière implacable, c’est participer à un plan plus vaste, c’est appartenir à ce monde, en diffuser son identité, sa grandeur, sa gloire mais aussi dévoiler son côté illusoire, cette arnaque qui nous emporte au gré de ses envies, de sa fantaisie, de sa folie.

Extrait

Je brille de mille feux et mon vernis accroche des bouches humides, voraces, inassouvies, alors que mon regard éteint, qui est parti vers des ailleurs sans valeur, absorbe la misère de ce monde à l’agonie. Mon doux visage, aux joues recouvertes de brume, se maquille de traces d’amertumes venimeuses, de traits de désobligeances éperdues, mais aussi des couleurs pâles, déprimées, provenant de cette errance vile, sans fin. Cette dernière m’escorte depuis un temps qui n’existe plus, qui appartient à une époque déroulée bien avant qu’il ne sèche, qu’il ne s’écaille, puis que je m’effondre tout en frappant le sol de mes remords.

Je rêve qu’une fleur de vie, qui aurait été autrefois engrainée sur l’humus de mes états d’âme moribonds, harassés, rapiécés, mais aussi élimés, resplendisse. Qu’elle s’épanouisse jusqu’à un point lui permettant de monter au ciel. Puis qu’elle s’envole rapidement en direction de ces paradis perdus qui se sont transmutés pour nous en tous ces pays purs où le jugement n’existe pas. Car en leur sein une passion dévorante, grandiose, sublime les êtres, leurs atours ainsi que leurs amours très glorieuses. Je souhaite qu’elle nourrisse vite de ses teintes chatoyantes, tout autant que de sa beauté voluptueuse, ces contrées où les démons ont été fièrement combattus, vaincus, transmués en des anges superbes. Ils resplendissent de commisération ainsi que de faisceaux bienfaisants d’empathie métamorphosante auréolée de cette sagesse qui guidera bientôt nos pas en direction d’un ailleurs que nous ne pouvons nullement rêver. Ne suis-je qu’une forme attirante, une ombre dansante, un divertissement ou un mirage triste d’une arnaque de plus ? Personne ne cherche à le savoir ni même à le deviner !

Comme Priscilla, je traverse silencieusement le désert mais je ne sais pas en quête de quoi. Et puis, il y a ces toutes petites notes de musique qui s’égrènent en suivant cette rengaine tenace. Elle résonne frénétiquement dans ma tête en s’agitant telle une toupie enfantine désaxée tout en susurrant à mes oreilles son refrain redondant. Ce détestable, si terrible « Dodo l’enfant do, l’enfant s’endormira bien vite, l’enfant s’endormira bientôt ! »