Du « nous » au « je » est un roman introspectif et sincère qui plonge dans les méandres de la gémellité, de l’indépendance et des relations familiales. À travers un style poétique et une narration intime, ce livre interroge ce qui nous définit en tant qu’individus tout en célébrant les liens humains. Ce projet s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux récits de vie marqués par la complexité des relations et la profondeur des émotions. Inspiré par mon histoire personnelle, ce livre aspire à toucher et à résonner chez chaque lecteur en quête d’authenticité.

« Si un nouveau-né est résilient, c’est parce qu’il a tout à bâtir et pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Peu importe le contexte, il s’adaptera, fera avec, et se construira grâce à un instinct formidable de survie. Mais si on laisse deux êtres se construire ensemble, côte à côte, sans prendre garde à ce besoin de fusion ancré en eux avant même leur naissance, un risque réel s’impose. À la façon d’un couple joyeux et innocent avec des projets d’avenir, une immense maison lumineuse sera érigée de leurs quatre mains. Ces jeunes êtres naturellement guidés par la puissance du partage et la douceur de bâtir un monde à deux ainsi que par un profond besoin de se sentir en sécurité se mettront à l’œuvre. Jour après jour, ils empileront les briques, des bouts d’eux-mêmes, sans prendre le soin d’identifier lesquels appartiennent à l’un et à l’autre.
Puis, un beau jour, un somptueux palais émergea de ces années de travail, un palais cimenté d’un lien et d’un amour infini, un palais aux allures indestructible. Les deux jeunes enfants surexcités, exaltés par la découverte de ce monde, par la beauté de leurs demeures, ne réalise pas encore que s’ils ont deux corps, ils auraient besoin de deux endroits pour s’abriter, s’ils ne veulent pas se sentir à l’étroit dans ce monde. Pour l’instant, ils ne le voient pas, persuadés qu’ils se blottiraient l’un contre l’autre pour la vie. Et puis, qui pourrait les en empêcher s’ils en avaient décidé ainsi ? Chaque jour, chaque nouvelle expérience tissée de nouveaux liens, entres ce nous, et le monde. C’était un triptyque, il y avait Céleste, moi, et le monde. Tous fonctionnent parfaitement, un tabouret à trois pieds. C’était notre équilibre, notre relation à la vie. »