DISPARU est un roman qui dépeint le destin de plusieurs personnes dont la vie est tragiquement ou héroïquement bouleversée par l’enlèvement d’un enfant. Sujet particulièrement sensible à mes yeux, je ne me suis pas contenté de réaliser une intrigue policière, mais plutôt d’y intégrer les émotions des proches et des différents protagonistes.
Mon intention dans cette histoire est de plonger le lecteur au cœur de l’intrigue selon plusieurs points de vue et plusieurs époques. Ainsi, certains chapitres remontent le temps quand d’autres le suivent.
Dans ce livre, j’ai voulu imaginer une disparition d’enfant, en m’inspirant de plusieurs faits divers qui m’ont marqué. L’histoire se déroule de 1987 à nos jours. Des destins croisés, des vies brisées, de l’amour, de la haine et la vengeance sont les principales émotions qui font vivre mes personnages. L’intrigue se déroule en France, partagée entre le Sud-Est et le Centre, mais l’essentiel est dans l’intrigue. Pourquoi cet enfant disparait-il ? Qui est coupable ? Et quelles sont les motivations des protagonistes, à part connaitre la vérité ?

Extrait

Dans un murmure glacial, la voix éraillée de l’inconnu lui ordonna à l’oreille :
— Dirigez-vous tous les deux dans le salon sans un bruit.
Andy se retourna :
— Maman ?
L’inconnu retira sa main de la bouche d’Emma et lui lâcha le bras. Elle se précipita vers Andy pour le prendre dans ses bras. Il répéta effrayé :
— Maman ? Qu’est-ce qui se passe ? Puis en apercevant la férocité dans les yeux de l’homme qui contraignait sa mère, ses questions se transformèrent en pleurs :
— Maman ! J’ai peur…
— Chut… Je suis là… Essaya-t-elle de le convaincre. Ne t’inquiète pas, je suis là, tout va bien se passer. L’instinct maternel reprenait le dessus, mais n’empêchait pas Emma de succomber à la peur viscérale de mourir. Elle se sentait prisonnière des griffes de son prédateur, mais essayait de protéger à tout prix, ce qu’elle avait de plus cher.
Andy tremblait de tout son corps dans les bras de sa mère. Rien, ni personne, ne pouvait calmer ses craintes face à cet inconnu à l’air terrifiant.
Au milieu de ce supplice et de ces craintes, se dressaient les remords d’Emma. Elle s’en voulait de ne pas avoir été plus attentive en rentrant, mettre son propre fils en danger à cause de sa négligence.

L’inconnu, d’un simple mouvement de bras prolongé par une arme, leur ordonna de quitter la pièce. Emma se leva péniblement en maintenant aussi fort que possible Andy dans ses bras. Il se cachait le visage dans l’épaule de sa mère en espérant faire disparaître ce cauchemar.
Ils attendaient maintenant leur sentence, assis sur un fauteuil planté au milieu du salon. Et pendant cet instant solennel, l’inconnu, dans un silence éloquent, vaquait de gauche à droite sans lâcher du regard ses proies. Sous ses pas lents et prononcés, le parquet criait douloureusement et rajoutait un rythme régulier à la peur palpable de l’instant. Tel un métronome qui guiderait un musicien, les pas cadencés de l’homme marquaient le supplice d’une attente interminable. Puis il s’arrêta devant eux. La symphonie allait débuter…