La vie d’un jeune principal de collège, heureux dans sa vie de couple, bascule le jour où il constate que sa femme a disparu.

Sa quête va le mener de Cholet en Allemagne puis en Mauritanie. Là une autre histoire se joue, celle d’un enfant perdu.

Ce roman vous amène à découvrir un pays rude, qui bien que constitué en république islamique, vit sous la menace du terrorisme. Il vous fait également ressentir à travers le tourbillon d’émotions contradictoires qui agitent les principaux protagonistes, la force des sentiments capables de relier les femmes et les hommes de bonne volonté, en dépit de ce qui les sépare.

Les bénéfices de cette publication seront reversés intégralement à la modeste mais vaillante association Amitié Sandogo La Seguinière qui œuvre en faveur d’un village du Burkina Faso.

Extrait

Claire m’a raconté qu’elle était allée faire des courses vers 15 h à l’hypermarché Carrefour et qu’arrivée à la caisse, elle avait compris qu’il était arrivé quelque chose d’extraordinaire non pas à Angers mais à New York ; c’était bizarre de voir tout le monde s‘affoler pour un événement si lointain ! A l‘époque, on n’avait pas internet sur les portables, personne parmi les clients à la caisse ne savait vraiment ce qui s’était passé mais on parlait d’attentat et d’avion. Dans la file d’attente, un jeune homme, à la peau noire s’était adressé à elle pour lui demander quel évènement agitait ainsi les gens ; elle lui avait parlé de la rumeur d’une attaque terroriste à New York et précisé qu’elle rentrait dans son appart  au plus vite pour regarder la télé et il avait alors soupiré :

—  Malheureusement, je n’ai pas la télé.

Et dans ce moment étrange et particulier, elle si réservée et prudente d’habitude l’avait spontanément invité chez elle pour regarder ensemble les nouvelles.

Il l’avait suivie ; et vingt minutes plus tard, tous deux sidérés fixaient en silence ces images d’un avion volant au-dessus d’un bouquet de buildings qui venait percuter une tour, puis celles d’un second avion – et c’était l’impensable – qui piquait droit sur sa jumelle… Ensuite, dans un immense brouillard de pierres et de poussière, les tours s’écroulaient au milieu des cris d’épouvante. Les images passaient en boucle, ils ont regardé et regardé ; c’est lui qui avait parlé le premier, les yeux embués de larmes pour lui avouer qu’il était musulman et qu’il avait tellement honte de ce qui avait été planifié au nom d’Allah !

Claire m’a rapporté que dans une impulsion soudaine, elle lui avait pris la main sans rien dire et ils avaient partagé un moment d’émotion intense. Dès ce moment elle s’était sentie liée à lui, irrésistiblement, c’est ce qui m’est apparu avec évidence par la suite.