Ce recueil de poèmes est une somme de flâneries. De déambulations jouissives, mais non sans émotions. De rêves et de partages, en fraternité, dans la nature, au cœur des choses.

J’ai ressuscité des souvenirs, avec la conscience bien vive, désormais, que le temps passe, inexorablement. Aussi j’ai éprouvé le besoin, voire la nécessité, par conséquent, de les consigner dans ma mémoire.

C’est également un travail au long cours. En écrivant le dernier mot de ce livre, j’ai le sentiment de revenir d’un voyage lointain. D’avoir revisité, par personnages et situations interposés, des pans entiers de mon existence, en vérité et sans artifices. Ce fût souvent agréable, parfois un peu plus douloureux.

Extrait

Procida, Italie

Les peaux brunies se touchent s’incendient
Des étincelles chauffent nos visages collants
Une nouvelle jeunesse éclot balbutie
Sur les déblais de nos accablements

Des escaliers montent redescendent de nulle part
Épousant l’ocre le caramel la vanille
Une comtesse digne sans fard
Regrette la vie mondaine ce qui brille

Robe brodée d’étoiles filantes
Voûte céleste fabuleux écrin
Chercher une nana pure élégante
En Vespa profaner le silence marin

Absence

Tache d’encre cotonneuse
Une liberté suprême m’enhardit
Je suis pris dans une nébuleuse
Sortir de la lune par un trou de souris

Qui sait si l’oiseau moqueur
Ne voudra après le vin le cafard
Indifférent à mes nocturnes douleurs
M’égayer par ses vocalises ce fêtard

Les messages d’amour
Devant le noir
Se cabrent toujours
Comme des bouffons de foire