Je fais part dans ce récit des étapes difficiles par lesquelles nous, parents d’enfant autiste, passons.
Du diagnostic à l’acceptation jusqu’à la mise en place de prise en charge mais aussi le quotidien.
Loin d’être évident, la différence est dure à accepter et à faire accepter. C’est un combat sans relâche que nous livrons pour espérer faire avancer notre enfant, pour nous chaque progrès est une victoire.
Mon fils a eu la chance d’avoir eu une prise en charge exceptionnelle à l’étranger. Des méthodes et une approche complètement différente de ce que l’on peut voir ici, en France.
Aujourd’hui mon fils a retrouvé une vie normale ! Je partage avec vous l’incroyable parcours de Semih.

Extrait

Quelques jours plus tard, de nouveau assise sur mon canapé, je parcours les chaînes de télévision et je tombe encore une fois sur une émission, mais cette fois le sujet c’est l’autisme ! Alors, soit c’est une grande coïncidence soit c’est un signe de Dieu ! Cette fois, je suis beaucoup plus attentive, j’écoute encore une fois le témoignage d’une maman racontant le quotidien de son enfant ainsi que le sien, elle parle des symptômes qui l’ont alerté, etc…cette fois je suis sûr, elle décrivait le comportement de Semih. Je me souviens avoir pleuré, j’étais dépassée par les événements. J’ai ressenti tellement d’émotions différentes à la fois ! J’ai ressenti de la peur, je ne connaissais rien à ce handicap. J’ai tout de suite pensé à ce bébé que j’avais dans le ventre et si elle aussi ? J’avais l’impression que mon fils était condamné.

Cette impuissance que je ressentais quand je le voyais se balancer ou rester seul dans son coin se multiplia, j’ai aussi éprouvé de la crainte car je savais très bien que mon mari n’acceptera pas ce handicap. Pendant quelques secondes je n’étais plus dans ce petit salon ; j’avais l’impression que mon cerveau avait quitté mon corps. Le désespoir de cette maman qui témoignait m’envahit à mon tour. Je voyais son fils qui faisait des crises, la tapait et elle subissait, impuissante ; elle se plaignait de ne pas avoir assez d’aide pour la prise en charge du petit…plus j’entendais ses paroles et plus je m’enfonçais dans un autre monde.

Je repris mes esprits, je séchais mes larmes et je montais me coucher. Vous vous doutez bien que je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit non plus. Ce que je ne savais pas encore, c’est que ce n’était que le début de longues nuits blanches.