Inspirée par la poésie et la mélancolie si chères à mon cœur, Contes de la fin du monde est né. Un hommage à la solitude, à la nostalgie et à la vanité de toutes choses.

Ce livre s’adresse à ceux qui aiment être seuls la nuit à regarder les étoiles, ceux qui s’émeuvent de la beauté des ruines et des ténèbres teintées par l’éclat de l’aurore, ceux qui aiment les souvenirs d’enfance, les orages et les boîtes à musique. À l’heure du numérique à outrance, de la course contre la montre et contre le vent, du divertissement artificiel rapide et formaté, Contes de la fin du monde est un petit morceau de mélancolie féerique et ombrageuse qui tente de toucher du bout des doigts l’âme de son lecteur.

Extrait de Contes de la fin du monde par Stéphanie Alyson Carnier

       « Dans les ombres d’une forêt aux arbres morts, où nulle feuille survivante ne s’accrochait aux branches décharnées, où nul souffle de vent ni feulement animal ne venaient animer l’atmosphère, où le sol était tapissé d’une terre stérile et grise, pareille à des cendres humaines, dans cet espace morose, un air de musique s’élevait.
Un air empli d’amour contrarié, d’éclats tempétueux et de mort tragique, un air de violon, qui à lui seul, ravivait les bois déchus, créant la végétation là où il n’y avait que pourriture, emplissant d’eau vive et claire les ruisseaux asséchés et noirs, ressuscitant pour un instant les milliers d’oiseaux disparus et les fleurs sauvages.
Des flammes hautes et puissantes s’élevaient en compagnie des notes vagabondes, violant de leurs couleurs incendiaires toute la torpeur environnante, et, face à la douce violence du feu, assis sur les marches d’une roulotte de bois défraîchi, un jeune homme.
C’était lui l’origine de la mélodie et des flammes, de ses doigts habiles et tortueux il mettait au monde la première, tandis que son regard noir et sans vie se perdait dans l’âme du brasier, comme s’il en tirait la matière et l’inspiration pour composer sa musique ensorcelée. »