Joël Gibevre vient d’un milieu modeste, il s’ennuie à l’école, les seules matières qu’il affectionne sont les récitations, les dessins des récitations, deux matières où il peut laisser libre cours à sa créativité et les mathématiques. Il passe ses jeudis après-midi à courir les bois et les chemins avec ses copains du hameau. Il n’aime pas écrire, nul en dictée mais très bon en rédaction, surtout si le sujet est libre. C’est donc vers les métiers manuels qu’il s’oriente dès l’âge de 14 ans après avoir échoué son certificat d’études. Là, réussit brillamment son CAP de serrurier, médaille de Bronze en 1965. Après des années marquées par les aléas de la vie, il se retrouve Professeur de Génie Civil dans un lycée technique lyonnais. Il aime partager, donner ce qu’il sait. Puis passe 2 ans plus tard son Bac Technique, qu’il réussit avec plus de 15 de moyenne. Il réussira brillamment son entrée à l’école normale à l’âge de 34 ans. Il a eu la chance de découvrir la France avant que les promoteurs et le tourisme ne détruisent l’harmonie naturelle. Conscient du destin où l’absurdité du monde économique nous conduit, il rêve d’un monde originel où des hommes purs et sains pourraient vivre en harmonie avec la nature. Ce désir c’est traduit par un rêve, qu’il a transcrit sur le papier en le romançant, cela a donné son premier livre, ce livre.

Nos héros se réveillent un beau matin dans un bateau. Ils ne savent plus qui ils sont ni pourquoi ils sont là ! Le seul souvenir qu’ils ont, vaguement, est d’être bien plus vieux qu’ils ne paraissent.

(Léonard et Sylvie, romanciers de plus de 70 ans, viennent d’envoyer leur premier roman, par internet, à des maisons d’édition.)

Léonard, en se réveillant, découvre à côté de lui une très belle femme. Elle est allongée, nue, et dort encore. Lorsqu’il se lève, elle se réveille… Ils ont corporellement 25 ans et sont dans une forme éblouissante. Après avoir apaisé leurs besoins de sensualité, ils se dirigent vers la partie centrale du bateau, le carré.
Ils sont rejoints par un autre couple, qui a les mêmes interrogations qu’eux : pourquoi, comment ? L’homme est un collègue de Léonard – ça, ils s’en souviennent. Mais ce qui les sidère, c’est que la femme de ce collègue, bien vivante à côté d’eux, est censée être décédée. Tous trois ont assisté à son enterrement il y a bien des années… Une question de plus à élucider.
Après avoir déjeuné, ils fouillent le bateau et découvrent qui ils sont : leur âge, leurs noms, et, grâce à des photos, qu’ils ont une famille. Bien décidés à voir cette aventure comme une seconde chance, ils mettent tout en œuvre pour qu’elle perdure.
Un soir, après le repas, ils assistent à une magnifique pluie d’étoiles filantes. Ils réalisent vite qu’il s’agit des débris de satellites qui retombent sur Terre. Peu après, ils constatent que la perte des satellites entraîne la fin des émissions radio et des communications téléphoniques.
Ils décident donc de continuer leur croisière, dont ils ne se souviennent plus, et de prendre le chemin du retour. Seules quelques indications dans le livre de bord les guideront. Peu de temps après, dans le soir couchant, ils repèrent un porte-conteneur énorme grâce au radar du voilier. Sous leurs yeux ébahis, ce monstre se fait littéralement gommer : en quelques minutes, il disparaît complètement.

Que va être leur voyage de retour ? Sera-t-il aussi surprenant que ce qu’ils ont vécu depuis leur réveil ?