Mon roman raconte l’histoire de Kogoro Basuke, un jeune homme qui s’est réincarné, rongé par des pertes personnelles et habité par une soif de vengeance. Doté de pouvoirs surnaturels, il s’entraîne sans relâche pour affronter un ennemi insaisissable, tout en forgeant des alliances inattendues. À travers ce récit, j’explore des thèmes universels tels que la résilience, la trahison, et le lien indéfectible entre un maître et son familier, Nymeria. L’originalité de ce livre réside dans son approche immersive, issue de mes expériences en jeu de rôle, et sa capacité à mêler émotion et action.
Ce roman s’adresse à un public amateur de fantasy, qu’il soit passionné de jeux de rôle ou simplement curieux de découvrir un univers intense et travaillé. Ceux qui participent à sa création contribuent à faire vivre une aventure épique qui rassemble des valeurs d’amitié, de lutte contre les ténèbres et de quête personnelle.

Extrait

Kogoro aurait pu fuir. Il aurait pu continuer son chemin, faire semblant de n’avoir rien entendu. Après tout, il n’était ni un héros ni un guerrier. Juste un homme ordinaire, usé par les pressions d’une vie sans relief. Mais quelque chose en lui, quelque chose de plus profond qu’il n’aurait jamais soupçonné, s’éveilla à cet instant. Peut-être était-ce un vestige d’une ancienne aspiration à faire le bien, ou peut-être une impulsion instinctive de justice. Sans réfléchir davantage, il se précipita vers la scène, son corps agissant avant que son esprit ne puisse évaluer les risques.

Les hommes se retournèrent, surpris par son intervention. Kogoro se plaça instinctivement entre la jeune femme et ses assaillants, écartant les bras pour les empêcher de s’approcher davantage. Ses yeux, bien que fatigués par des années de routine, brillaient à cet instant d’une lueur déterminée. Il se dressa tel un rempart entre l’innocence et la violence.

“Cours !” cria-t-il à la femme sans détourner le regard des agresseurs.

La jeune femme, dont les yeux étaient écarquillés de peur, n’hésita pas une seconde. Elle s’élança dans la nuit, disparaissant dans les ombres, laissant Kogoro seul face à ses adversaires. Une fraction de seconde s’écoula, comme suspendue dans l’air glacial de la ruelle. Puis, le premier homme, celui avec la batte, attaqua sans prévenir. Le coup fut violent et inattendu, atteignant Kogoro en pleine poitrine. La douleur éclata dans son corps comme une décharge électrique, lui coupant le souffle. Mais il se redressa avec détermination, l’adrénaline masquant en partie la souffrance. Il essaya de répliquer, de désarmer ses agresseurs, mais ses gestes, aussi courageux soient-ils, étaient maladroits, imprécis.

Le second homme, celui avec le couteau, s’approcha rapidement. La lame, froide et implacable, s’enfonça dans son abdomen. Kogoro écarquilla les yeux sous l’impact, la douleur fulgurante envahissant ses sens. Son corps le trahit, ses forces l’abandonnèrent peu à peu. Les coups se succédèrent, et bientôt, il se retrouva allongé sur le sol, le corps brisé, baignant dans son propre sang. Il leva les yeux vers le ciel nocturne, tentant de se raccrocher à quelque chose, à une pensée, à un souvenir, à un espoir.

Son dernier souvenir fut celui d’un ciel étoilé, d’une beauté paisible et indifférente à la violence terrestre, tandis que ses yeux se fermaient lentement sur ce monde.

Kogoro flottait dans un vide infini, une obscurité si profonde qu’elle semblait s’étendre à jamais. Pourtant, il ne ressentait pas de peur. Au contraire, une étrange paix l’enveloppait, une sensation qu’il n’avait jamais connue dans son existence précédente. Mais quelque chose en lui restait perplexe, comme si son esprit refusait d’accepter cet état de calme. Il se souvenait d’une lutte intense, des coups violents qu’il avait reçus, du froid mortel qui l’avait peu à peu envahi… Comment pouvait-il se sentir si apaisé après une telle épreuve ?