Lorsque je plonge dans l’écriture, je donne vie à un imaginaire débordant, créer des personnages singuliers et des histoires captivantes. Chaque mot couché sur le papier est une occasion d’explorer des possibilités infinies, de tisser des intrigues complexes et de capturer l’essence même de l’aventure. C’est une véritable alchimie, où les phrases se transforment en émotions, en sensations et en images vivantes.

Cheffe décrit une histoire post-pandémie dans un univers pas si lointain du nôtre où la civilisation a dû faire face à un effondrement. L’originalité réside dans l’ambivalence des choix que l’héroïne devra faire, toujours à la recherche de son propre bonheur sans sacrifier les autres pour elle-même. Ses personnages sont devenus plus réalistes que jamais et ne demandent qu’à exister, même chez vous.

Participer à sa création, c’est prendre part à sa réalité, et peut-être même à sa continuation. Cette histoire s’adresse à tous les publics, aux fans d’imaginaire et d’amour. Elle est née d’un cauchemar survenu lors du premier confinement en 2020. Il était nécessaire de le transcrire par écrit afin de découvrir tout son univers complexe et pourtant si addictif. J’espère qu’elle plaira au plus grand nombre et qu’elle pourra ainsi être portée aussi loin que possible.

Venez découvrir Lou, amenée de force dans un univers qu’elle pensait détester, mais dont elle ne voudra plus partir. Dans un monde effondré, livré à lui-même, entre amour et choix impossibles, elle va se rendre compte que rien n’est simple. Elle devra se battre pour parvenir à ses fins.

Extrait de Cheffe par Emy BAYCK

« Trois hommes cagoulés et menottés entrent, suivis de soldats. Ils sont forcés de s’asseoir par terre.
— Avez-vous cambriolé une maison dans la zone B ?
Pas de réponse de la part des prisonniers.
— Des vivres, des médicaments, des couches et d’autres matériels pour bébé ont été volés, cela vous dit quelque chose ?
Toujours rien. Le soldat fixe le papier où les preuves sont décrites. Je décide d’intervenir.
— Ma voix ne vous est pas familière et je vous confirme que le despote n’est pas ici.
Je vois l’un des hommes frissonner, il ne s’attendait sûrement pas à entendre ce surnom venant directement des zones.
— Ce n’est pas une bonne nouvelle, j’en suis désolée. Tout a été retrouvé chez vous, donc les questions ne sont qu’une formalité. Si vous voulez dire quelque chose, c’est maintenant.
Je laisse un long silence planer au cas où l’un d’eux aurait besoin de clamer son innocence, mais le silence persiste. Je me lève et vais chercher une corde que je lance à l’un des soldats.
— Étranglez celui-ci.
Le soldat me regarde, interrogateur. Luc sort de la pièce.
— Dois-je répéter ?
Il s’exécute et avance. Il passe la corde autour du cou de l’homme désigné et serre. Aux premiers bruits d’étouffement, les deux autres hommes se débattent et essaient de parler.
— Débâillonnez celui-là !
Son soldat obéit.
— Je t’écoute.
— Il est mort ? Mais vous êtes folle !! Répondez ? Il est mort ?!
— Tu veux le rejoindre ?
— Non ! Je suis désolé, vraiment pardon. On a appris qu’une famille avait eu un bébé et parfois on prend quelques affaires dont nous avons besoin pour vivre aussi.
— C’est tout ? Tu crois que le bébé n’en avait pas besoin ?
— Si, bien sûr, mais… Je ne sais pas, pardon ! Vous n’allez pas nous tuer pour un vol !
C’est étrange, lorsque cela touche nos proches, les gens que l’on aime, à quel point la justice ne compte pas. Je les regarde et je veux qu’ils meurent.«