Chauve platine

Mariée, maman de trois enfants et cadre commerciale dans l’informatique, j’ai vécu pendant plus de vingt-cinq ans une vie quasi idéale. A l’aube de mes cinquante ans, tout bascule. En quête de sens dans ma vie professionnelle comme personnelle, je reprends des études, me sépare de mon mari et apprends que je suis atteinte d’un cancer du sein.
Loin de n’être qu’un épisode dramatique de mon existence, la maladie me pousse à l’introspection et à l’action. Après avoir mis à profit les phases de traitement pour écrire un journal, je décide d’en faire un témoignage et de le publier, cinq ans après, alors que s’achève ma reconstruction aussi bien physique que psychologique.
Chauve platine vient ainsi marquer le point final de cette période chaotique.

Je vous propose d’être acteur.rice.s de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présent.e.s dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus

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Qui est préparé à passer d’une existence apparemment parfaite à un chaos ponctué par la maladie ? Comment continuer à vivre, s’occuper de ses enfants, travailler entre les opérations, les séances de chimio et de radiothérapie ? Une femme de cinquante ans sans cheveu ni sein droit peut-elle encore plaire ? Toutes ces questions, je me suis les suis posées pendant la longue période où j’ai lutté contre un cancer du sein. Souvent par écrit, dans le journal que je tenais au rythme de mes séances de chimiothérapie. Parce qu’une femme sur huit vit aujourd’hui ces moments en France, j’ai décidé de partager ce témoignage sous le titre Chauve platine. Pour vous, votre mère, une sœur, une amie, etc.

Ce livre autobiographique raconte la période où j’ai dû affronter un cancer du sein. Rédigé pendant les longues heures passées en traitement de chimiothérapie, il me permettait d’éviter les conversations des autres malades qui, pour certains, en était à leur deuxième voire troisième récidive. Je mettais un casque, de la musique, et j’écrivais. Ce que je ressentais, ce que je vivais, ce que j’avais envie de crier parfois haut et fort, je le couchais sur les pages de mon cahier à spirales. J’y ai mélangé le présent du journal intime et le passé du récit, oscillant toujours entre l’humour et l’émotion. Ce texte n’avait pas vocation à être publié. C’était mon histoire. Un exutoire aussi. Quelques années après, alors que se terminait pour moi un long chemin ponctué de traitements et d’opérations de reconstruction, je l’ai retrouvé et relu. Je me suis dit que cette tranche de vie, ma tranche de vie, pourrait servir de témoignage aux nombreuses femmes qui, aujourd’hui, sont confrontées à cette épreuve. Et plus largement à toutes les personnes qui ont été touchées directement ou non par la maladie. C’est-à-dire nous tou.te.s…

Extrait de Chauve platine par Céline Ferre

« C’est ma radiologue de ville qui a détecté la tumeur en procédant à une mammographie de contrôle. J’avais repoussé le rendez-vous plusieurs fois, jusqu’à louper un examen. Pas le temps ! Trop occupée par la famille, les enfants, le boulot, les études que j’avais reprises en vue de me reconvertir et ma séparation en cours… Trop occupée pour m’occuper de mon corps et de moi. J’avais pourtant détecté un truc bizarre à la palpation deux ou trois ans avant. Mais le radiologue de l’époque m’avait assuré que je n’avais rien. Il avait même ajouté, d’un ton méprisant : « Ça vous inquiète ? ». Je n’avais rien osé lui répondre. Au nom du sacro-saint pouvoir des médecins. Eux savent, nous non ! Maintenant je sais que c’est faux. Nous savons, eux non ! Nous connaissons notre corps mieux qu’eux. En cas de désaccord, il faut les contredire, insister. La prochaine fois, c’est promis, j’oserai répondre : « Oui, ça m’inquiète et j’aimerais un examen plus poussé, s’il-vous-plaît. ». Enfin, quand je dis « prochaine fois », c’est pour la forme évidemment.

Plus tard, quand je raconterai cette anecdote à mon chirurgien, il me répondra : « Ça ne sert à rien de ressasser le passé, maintenant vous devez vous tourner vers l’avenir ». Solidarité entre confrères oblige. N’empêche que le radiologue aurait dû me prendre plus au sérieux. Et moi j’aurais dû faire entendre ma voix et mon angoisse. J’aurais gagné du temps voire même un sein. Heureusement que le taux de prolifération de ma tumeur était faible. Sinon je ne serais plus là pour vous raconter tout ça.

Ma radiologue, elle, a été compréhensive, à l’écoute, bienveillante. Au moment où elle a tiré la sonnette d’alarme, elle n’avait aucun stress dans la voix. Elle est restée calme pour me conseiller de faire une IRM au plus vite. Quand le diagnostic a été confirmé, je lui ai écrit une lettre. Elle m’a dit que les patients ne faisaient jamais ça. Que ça l’avait touchée. Dans cette lettre je la remerciais de m’avoir sauvé la vie.

Depuis elle a fermé son cabinet : « Trop de charges, trop d’emmerdes, j’en ai marre ! ». Telle a été sa conclusion lors de mon dernier examen de suivi avec elle. Je la croise de temps en temps car nous sommes voisines. Au bureau de vote, à la boulangerie. Je l’ai même invitée à boire un café. Une lettre et un café, c’est le minimum, non ? Pour quelqu’un qui m’a sauvé la vie.»

 

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