J’ai passé ma vie à m’occuper des autres. J’éprouvais un besoin viscéral de prendre enfin soin de moi. César Frydman est un autre que moi, il n’est ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, mais je l’aime et il me comprend…

César, David et Rosalie, c’est l’histoire d’une triangulaire amoureuse universelle dans laquelle César Frydman, neurologue, va tuer David, l’amant de sa femme Rosalie, souffrant d’un problème cardiaque, en le contaminant volontairement du Coronavirus.

Ce roman s’articule sur deux temps, deux instants. Un temps au présent dans lequel César évolue et un temps à l’imparfait propre à celui de Rosalie. C’est une promenade amoureuse d’une vingtaine d’années dans un univers médical et cinématographique que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Nous allons croiser ; Michel Colucci, Véronique Jeannot, Meryl Streep et Eddy Mitchell.
Notons également qu’un jeu est proposé au travers de la lecture de ce livre.
Grâce à une multitude d’indices, il faudra découvrir quel comédien français, célèbre et encore en activité, se cache derrière le rôle de Thomas, le frère de Rosalie. C’est juste un petit jeu croustillant qui n’a de sens qu’en essayant de faire travailler sa mémoire cinématographique et non celle de Google qui semble, elle, infaillible.

Nous étions le jour de la sainte Claire et le ciel commençait à s’assombrir. Un orage comme l’été nous en réserve souvent à la mi-août était sur le point d’éclater. Je regardais les éclairs percer le ciel et les gouttes de pluie qui commençaient les unes après les autres à tapisser le macadam du trottoir. J’avais subitement l’impression que la pluie n’était que les larmes de la nature et ça me rendait mélancolique. Victor Hugo, qui avait souvent une phrase magique pour dédramatiser un événement, aurait dit : la mélancolie, c’est le bonheur d’être triste…

Je constate avec malice que l’on vient de faire une découverte fondamentale sur la mort subite : le Coronavirus se transmet donc par voie orale et peut occasionner une mort rapide sans explications, une mort cardiaque foudroyante intervenant moins d’une heure après l’apparition des premiers symptômes chez un individu apparemment en bonne santé.
Je laisse François seul durant la pause-déjeuner, en prétextant pour ma part une course à faire. Ma course, c’est David. Je me décide à aller lui rendre visite sur son lieu de travail pour m’expliquer de vive voix avec lui, et lui demander d’arrêter de tourner autour de Rosalie, car il déstabilise notre couple et je me dois de lui faire comprendre amicalement que je reste vigilant !