Sylvio Assogba, brillant étudiant et fils d’un médecin éminent, se trouve piégé dans un tourbillon d’endettement en raison de sa passion pour les parties de poker clandestines. Sa vie prend un tournant dramatique lorsqu’il rencontre Tony, un criminel redouté qui dirige un réseau de jeux illégaux, en complicité avec le fils d’un policier corrompu. Ce dernier, pour les propres intérêts de son père, fait braquer les gagnants du club que Tony gère, mettant Sylvio sous une pression insoutenable de la part de ses créanciers.

Pour tenter de sortir de cette impasse, Sylvio accepte de participer à un plan audacieux proposé Tony sachant que Sylvio en parallèle de ses études travail dans un club de luxe : cibler des clients riches et les endormir avec du GHB pour orchestrer des vols, sous la coordination d’une bande de complices. Toutefois, tout bascule lorsqu’il découvre avec horreur que l’une des victimes de cette opération est l’amie d’une étudiante, avec qui il développe des sentiments amoureux. Ce choc provoque une remise en question profonde de ses choix de vie, l’amenant à reconsidérer ses priorités et à chercher un moyen de sortir de cette spirale destructrice.

Le roman « Black-out » nous entraîne dans un univers troublant où l’addiction apparaître comme un piège sournois, condamnant de nombreuses personnes à un cycle sans fin de désespoir et de défaillance morale. À travers le parcours tumultueux de Sylvio Assogba, l’auteur met en lumière les dangers effroyables des jeux d’argent et des crimes organisés, dévoilant le prix exorbitant que peut coûter l’ambition ainsi que les conséquences dévastatrices qui découlent de la déchéance. Ce récit captivant ne se limite pas à distiller le suspense ; il explore également les profondeurs psychologiques d’un protagoniste confronté à des choix susceptibles de transformer le cours de son existence. S’inspirant de faits divers liés à la criminalité urbaine et aux luttes intérieures, tels que ceux explorés par Stephen King ou Don Winslow, « Black-out » ne se limite pas à effleurer les dangers de l’addiction : il vise à éveiller les consciences sur des choix cruciaux qui façonnent notre existence. Ce livre transcende le simple divertissement ; il incite à une réflexion profonde sur notre société moderne et sur les périls invisibles qui attendent ceux qui osent s’aventurer trop loin dans l’ombre de leurs désirs. Le message qu’il véhicule est d’une importance capitale, rappelant que la lutte contre l’addiction est un combat que nous ne saurions ignorer.

Extrait du livre:

Parfois, il suffit d’une seule partie pour tout perdre. Lorsque le jeu se transforme en nécessité, la victoire devient une chimère, et la défaite, une fatalité. Lorsque le poker a franchi le seuil de ma vie, il a emporté le temps comme une vague engloutissant le sable, se faisant l’approprié de mon argent pour jouer avec mon avenir. Il m’a laissé, isolé, loin de ma famille, englouti dans un océan d’illusions. Comme un feu dévastateur, la dépendance ronge impitoyablement votre existence, attisée par une insouciance qui la nourrit, laissant derrière elle une obscurité où la clarté de votre être s’évanouit.

Parier sa santé mentale pour un gain matériel, c’est se livrer à une roulette russe avec son bon sens. Les jeux d’argent ressemblent à une toile d’araignée : plus on s’y engage, plus on s’y perd. Ils représentent un terrain miné pour la santé mentale : chaque faux pas nous rapproche un peu plus de l’implosion. Telle une ombre insaisissable, la dépendance consomme chaque pensée, obscurcissant l’esprit jusqu’à ce que même la lumière du jour ne puisse plus y percer, faisant disparaître toute réflexion juste dans son sillage.

La dépendance aux jeux d’argent est une ombre insidieuse et implacable qui vous suit partout, ternissant même les jours les plus ensoleillés de votre vie. C’est une spirale vicieuse où chaque tour de roulette, chaque distribution de cartes, promet une montée d’adrénaline tout en dissimulant les abîmes de la défaite. Je le sais trop bien, moi, Sylvio, fils d’un médecin togolais respecté, venu en France dans les années 80 pour offrir un avenir meilleur à sa famille. Malgré les avertissements et les conseils de mon père, je me suis laissé happer par le tourbillon émotionnel des jeux d’argent. Chaque partie était un ballet exaltant d’émotions contradictoires, une montée d’adrénaline qui étouffait momentanément mes angoisses et mes responsabilités. Mais derrière chaque gain éphémère se cachait une perte plus grande, une dette supplémentaire qui me rapprochait dangereusement du précipice financier. J’étais prisonnier de mon propre désir insatiable de gagner, aveuglé par l’espoir vain de récupérer mes pertes et de retrouver une once de dignité dans un monde de plus en plus obscur.