Il y a 10 ans, je ne croyais en rien et je n’arrivais pas à m’autoriser à rêver. Mais la vie a fait en sorte de me remettre sur mon chemin et de m’ouvrir les yeux.

J’ai alors découvert un monde subtil dont je n’aurais même pas pu soupçonner l’existence. Et mes résistances ont été grandes. Ce cheminement, qui m’a fait passer d’un mode de fonctionnement ultra cartésien à ce que certains appelleraient une personne perchée a été long, plein de rebondissements et d’anecdotes incroyables. J’ai finalement décidé de m’en inspirer à travers du personnage de Laura, pour partager ce cheminement et permettre à d’autres d’entrevoir le monde dans lequel je vis et qui pourrait aussi les inspirer.

Ce livre, c’est donc un rêve, un projet, un coming-out spirituel ou un accouchement selon le point de vue. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire et compte sur votre soutien pour lui permettre de voir le jour dans un maximum de librairies. En effet, plus les préventes seront importantes, plus il sera distribué à grande échelle. Je vous remercie de continuer à m’accompagner sur mon chemin et de me permettre de vivre cette nouvelle expérience : celle d’être une auteure !

Extrait

Laura rentra chez elle et elle se sentit un peu confuse. C’est bien la première fois qu’on lui donnait comme devoirs de faire la liste de ses rêves. Depuis toute petite elle avait eu tellement de rêves qu’on ne l’avait pas autorisé à exprimer, qu’elle se sentait terriblement honteuse de les mettre par écrit.

À chaque fois qu’elle avait exprimé des rêves, sa mère lui avait dit, certainement dans le but de la préserver : « Ne t’emballe pas ou tu vas être déçue ».

Alors elle avait retenu que les rêves n’étaient pas faits pour se réaliser et que s’autoriser à y croire était prendre le risque de ressentir une énorme déception. Elle avait, depuis lors, vécu sa vie en se sentant coupable de rêver. La plupart du temps, elle ne laissait même pas les rêves s’exprimer et quand elle en avait, ils lui semblaient inavouables.

Comme si rêver faisait d’elle une idiote, une sans cervelle, une idéaliste irréaliste. Presque une adolescente ou une midinette, qui fantasmerait. Et la plupart du temps, les fantasmes sont inavouables. D’ailleurs c’était un peu la même chose avec le sentiment amoureux. Le fait de dire à haute voix, le mot « amour » était pour elle très difficile, comme s’il était honteux à avouer. Elle avait un long chemin à faire et elle allait devoir se pousser dans ses retranchements pour mieux s’autoriser, à rêver, à aimer, à s’aimer.

Alors ce jour-là, lorsque Coralie lui avait demandé d’écrire ses rêves, avait été à marquer d’une pierre blanche. Comme si elle ouvrait la boite de Pandore, qu’elle ne serait plus jamais capable de refermer.

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