Le tai chi comme vous ne l’avez jamais lu !… sous le regard du folklore, de la mythologie, des légendes et des contes puisés dans mon patrimoine familial ou la culture asiatique. Ce livre présente la philosophie du tai chi et révèle son lien étroit avec les arts martiaux ou la médecine traditionnelle chinoise.

À travers ces contes de sagesses, venez découvrir l’origine de la première danse martiale, la légende de la joueuse de pípa ou de la grue blanche. Certaines de ces histoires présentent une vision bien actuelle, quand d’autres impriment l’imaginaire par la poésie des paysages de la Chine ancienne où se côtoient guerrières redoutables, honorables combattants, alchimistes en quête d’éternité, malades désespérés, arbres fantastiques, vénérables sages et des énergies aussi précieuses que subtiles. Chacun des récits, tout comme le tai chi chuan, ouvre les portes d’un monde d’apaisement et d’harmonie où l’on puise aisément Équilibre, Énergie et Sérénité.

Extrait

Sur le chemin, l’imposante silhouette de l’homme progressait lentement. À chaque fois que son pas se posait sur le sol, il sentait en lui pénétrer les puissances de la Terre. Cette force invisible remontait jusqu’à son abdomen, dénouait son diaphragme, emplissait tout son être. Il souleva doucement le pied, l’espace d’une seconde, il perdit l’équilibre. Mais déjà sa semelle effleurait le sol, se posait un peu plus en avant. À nouveau,

Il accueillit la stabilité. Il savourait ce moment où, sa masse se rétablissait équitablement sur ses deux appuis. Il discernait la plus imperceptible contraction, le plus infime relâchement de chacun de ses muscles, de chacune de ses articulations. Sa respiration s’harmonisait parfaitement avec le rythme régulier de ses pas. Les mains jointes dans le dos, il avançait heureux, conscient d’être là, profitant de chaque précieux instant.

Attentif à l’environnement, à la fraîcheur matinale, au souffle du vent sur sa peau, au chant des oiseaux au loin, aux senteurs de la nature, il percevait les sensations de l’Univers dans tout son être. En symbiose avec toute la simplicité de l’Essentiel, il le savait, sa marche renforçait son corps autant que son cœur-esprit. Jamais il ne se sentait autant vivant que lorsqu’il se promenait chaque matin.