Le thème principal d’Athos correspondrait à cette citation de Montaigne qui me poursuit toujours. L’homme est un et divers.

Ce roman est en fait une étude des mœurs, offrant sous couvert d’ une aventure policière des rebondissements sur la vraie nature des héros en second degré. Le roman explore des thèmes tel que les apparences trompeuses, les secrets du passé et les relations humaines complexes. Il invite aussi à une exploration des zones de la déraison.

Chaque lecteur est en droit d’apprécier comme il l’entend ce que je leur soumet. Je ne demande pas au public de participer ou d’aspirer à ma problématique. Certes, je serais content qu’ils adhèrent et que ce public soit le plus large possible mais c’est toujours très difficile de convaincre.

Résumé

Athos est un brillant enquêteur de la police sous le règne de la reine Victoria.

Au début de sa carrière, il a eu une aventure avec une prostituée dans les bas-fonds de Londres, alors qu’il était chargé de résoudre un meurtre. De cette liaison est né un enfant, dont il a laissé la responsabilité à cette femme.

Quelques années plus tard, cette incartade le plongera dans une descente aux enfers, dont il ne se remettra jamais, détruisant une vie bâtie sur des valeurs morales strictes, conformes aux exigences de l’époque.

Athos est un personnage atypique, mais ô combien attachant, malgré les contradictions qui l’animent. Il porte un amour profond aux siens et mène un combat intérieur contre les exigences d’une société qu’il ne rejette pas totalement, mais avec laquelle il peine à trouver sa place.

Extrait du livre :

« Tout ému de ses paroles, Athos ne savait plus quoi dire. Pourtant, il se força à lui répondre :

« J’ai passé une période d’anéantissement qui n’est pas terminée et au fond de moi-même, je ne serais plus jamais heureux. Mon âme est partie définitivement avec tous ces morts que je chérissais et il m’est difficile de me voir dans la glace, tous les matins. »

« Je ne vous crois pas. Vous aimez trop l’amour, la tendresse, les câlineries. C’est ce manque qui vous déprime. Vous les accepterez sans cesse et goulûment de la part des hommes et des femmes. C’est cette quête maladive qui s’ajoute à votre charme naturel. Vous avez un potentiel inestimable et je ne pense pas que vous resterez longtemps seul. Ce sont ces bis répétita que je vous assénerai jusqu’à vous extirper de votre torpeur dans laquelle vous vous complaisez »

Pendant tout ce discours, Athos baissa la tête. Il buvait du petit lait tout en laissant apparaître sur son visage une expression d’austérité. Il lui prit la main et apposa un baiser sur le dos de celle-ci.

« Merci » murmura-t-il, « Je suis fier que mon Georgios vous ait épousée. C’est une très grande faveur qu’une femme accepte un beau-père avec ce comportement déviant. C’est la première fois que j’emploie ce mot qui me fait horreur car je trouve qu’il ne me correspond pas. »​