Ce roman explore un parcours de vie s’étendant sur trois décennies, marqué par le dépassement des frontières sociales et personnelles.
À travers une héroïne confrontée à ses doutes et ses ambitions, il nous plonge dans la quête d’accomplissement d’Amani et dans le sentiment de décalage qu’elle éprouve face à un monde parfois inaccessible.

Amani nous présente un manuel qu’elle surnomme la Ceinture d’Orion. Pour elle, ce manuel repose sur trois ingrédients essentiels — qu’elle compare à des étoiles — à réunir pour espérer atteindre ses objectifs.

Mais Amani ne s’arrête pas là. Elle partage son manuel à travers son projet d’écriture d’une série, qui lui offre une opportunité idéale de mettre en lumière son parcours tout en évoquant les péripéties de la vie.

Portée par cette série, l’histoire met en avant un itinéraire singulier tout en faisant écho à des questions universelles.

« Avec le temps, j’ai appris à embrasser mes qualités afin qu’elles concurrencent mes défauts à mes yeux et ceux des autres. Après tout, la seule chose dont je suis sûre, c’est que je suis la seule personne avec laquelle je suis certaine de passer toute ma vie. Alors autant apprécier ma compagnie. J’aime écrire des textes. J’ai commencé à l’âge de dix ans. Le tout premier était palliatif. Un jour, on m’a confié un secret. Pendant deux ans, j’ai dû garder le silence, alors j’ai écrit. J’ai caché ce secret dans les grammages du papier de mon cahier, sans regret. L’écriture est depuis un remède pour moi, tantôt pour guérir et tantôt pour être honnête avec moi-même. J’ai assemblé pendant une quinzaine d’années des textes ici et là un peu de façon prémonitoire, en me disant qu’un jour, j’en ferais une histoire que je partagerais avec le reste du monde.

Me voilà donc trentenaire, avec cette envie de raconter. Je sais, je n’ai que trente ans, mais cela reste trente années qui comptent. Peut-être que si j’attends plus tard, l’histoire sera complètement différente. C’est ce qui m’effraie. La maturité aura fait son travail et l’aura compromise avec ce qu’on appelle « le recul ». C’est cette histoire que je veux vous raconter et pas une autre, remplie de sagesse et de grands discours. Je vous parle de rêve, et comme cela va avec, je vous parle de doute. Je n’avais pas prévu ce besoin précoce mais inéluctable. J’avais plutôt prévu que ma carrière me suffirait, qu’une fois lancée, je serais satisfaite, et que j’écrirais un roman pendant ma retraite posée au bord d’une plage. Malheureusement ou pas, il n’en est rien. L’écriture résonne en moi tous les jours, une chanson, un bruit, une anecdote, un échange, un rien m’inspire un tout. Alors je pianote sur mon ordinateur et je griffonne sur mon cahier en réponse à ce besoin viscéral. ».