À travers ce livre, vous découvrirez l’histoire d’un « amour d’hôpital ». Se déroulant dans un hôpital psychiatrique, cette histoire aborde des sujets profonds tels que le trouble borderline, l’alcoolisme et la dépendance aux drogues. Je me suis inspirée de ma propre vie, et écrire ce roman a été à la fois coûteux et libérateur pour moi. Avec ce roman, je me mets à nu devant vous.

Bien sûr, tout n’est pas réel, j’ai transformé ma vie en fiction. J’espère que ce texte touchera tous ceux qui se sont « perdus un jour ».

Alors voilà, je suis là devant ce carnet encore vide, un stylo à la main, tout tremblant dû aux médicaments, mais toute tremblant de peur surtout. Je n’ai jamais écrit, surtout sur moi, et je ne veux surtout pas voir devant moi des mots qui crieraient la réalité de la chose, pourtant je me lance :

À l’hôpital psychiatrique, les infirmières, les infirmiers, sont des bergères, des bergers. Nous sommes dans leurs enclos, nous les moutons. À l’heure de la débauche, ils sont tout autant fatigués que des paysans. À l’heure d’embauche, ils se demandent comment vont leurs moutons. Comment se sont-ils comportés en leur absence ? Tout ce que je raconte depuis le début n’est qu’à moitié vrai.
Justement nous sommes hospitalisés, car nous ne sommes pas des moutons. Car nous ne rentrons pas dans les cases de cette foutue société, nous ne pensons pas comme tout le monde, ou du moins, nous, nous montrons nos différences. Ceux qui nous ont mis à terre, sont différents eux aussi et bien au contraire, c’est eux qui devraient se trouver dans l’enclos. Nous vivons dans un monde de fou. Le « Gentil » est soigné, enfermé, tandis que le « Méchant » vit en toute liberté. Or, bien sûr je n’ai pas les mots justes, car chaque personne est différente.

Je pose mon stylo, exténuée. J’ai presque continuellement retenu ma respiration.
Or, je dirais que je me sens légèrement et je dis bien légèrement…libérée. Je suis en mangue de joint, je suis en manque de cocaïne et pourtant, j’ai comme ressenti le même effet que lorsque je m’injecte ces drogues. Je crois que j’ai peut-être trouvé un nouvel exutoire. Encore une fois…merci Asia.