À 40 ans, nous aurons un cinéma
« On me demande souvent de parler de « mes années cinéma » et de ce que j’ai vécu en tant qu’exploitante de cinéma d’art et d’essai, entre 1957 et 1982. Cette période a beau correspondre à un passé récent, elle est un monde à jamais disparu… Plongée au cœur des premiers festivals de Cannes, des lancements de salles au Quartier latin et de la sortie de films devenus aujourd’hui mythiques. »
Nous faisons aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Nous vous proposons de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création.
Après la Deuxième Guerre mondiale, Danièle et Roger Wasserman se marient à peine sortis de l’adolescence. Tous deux se promettent d’avoir un cinéma avant quarante ans. N’ayant pas de fortune personnelle, ils travaillent comme des fous pour atteindre cet objectif et réussissent leur pari. Ils acquièrent le Studio Bertrand dans le 15e arrondissement, rapidement classé « Art et essai », le Demours, le Studio de l’Étoile et les Acacias.
Ils créent ensuite les Studios Saint Séverin et Médicis, salles mythiques d’art et d’essai du Quartier latin, connues dans le monde entier pour l’originalité de leur programmation. Nombre de films sortis dans ces cinémas sont devenus cultes comme Easy rider, la bataille d’Alger ou César et Rosalie. Outre le descriptif détaillé de la programmation de ces salles, Danièle Wasserman relate les anecdotes qu’elle a vécues durant sa carrière d’exploitante de salle, en côtoyant des personnalités comme Agnès Varda, Orson Welles, Jean Renoir ou Henri Langlois…
Extrait
« Au Médicis, l’année 1966 fut exceptionnelle, avec seulement six films dont quatre avaient battu des records.
Pour Falstaff, adapté d’une pièce de Shakespeare, la sortie ne fut pas de tout repos. Orson Welles devait venir de Madrid où il tournait un film. La projection presse avait lieu le matin au Marbeuf. Un cocktail était prévu après, dans le magnifique hall, en sa présence. Puis, Orson Welles devait parler aux journalistes et recevoir les principaux critiques un par un à son hôtel. Bertrand Tavernier resta au cinéma avec Line Peillon et moi pendant que Pierre Rissient partait à l’aéroport pour accueillir Orson Welles et le ramener au Marbeuf. Catastrophe, Pierre Rissient appela pour dire que l’avion était arrivé, mais point d’Orson Welles. Il n’avait pas embarqué à Madrid. »
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Les étapes de création
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