L’épopée de cette colonie, sauvée par le savoir-faire d’une fratrie de survivalistes et le courage des habitants d’un hameau, nous plonge dans un avenir post-apocalyptique, jusqu’aux confins de la galaxie…

La vie n’est qu’une étincelle dans l’Univers, pourtant, nous nous accrochons à elle. Mais à quel prix ?

Qui sommes-nous vraiment face au chaos ? Devant notre propre extinction ? Quelle part d’ombre ou de lumière choisirons-nous de révéler ?

D’où venons-nous ? Comment avancer lorsque tout s’écroule ? Sommes-nous capables de remettre en question nos certitudes face à la différence et à l’injustice ?

Tous les membres de cette colonie sont venus à moi en songe. J’ai rêvé que vous attendiez cette histoire… Aujourd’hui, ils sont bien vivants, prêts à vous la confier et à vous rencontrer.

lIs sortirent en rang, pendant que Paulo inspectait la Chapelle.
– « RAS ! » cria-t-il.
– « Vous avez faim ? Servez-vous ! Il en reste ! Tenez ! Juste là ! »En pointant du doigt le brasier.
– « Ferme ta putain de gueule ! Où sont les autres », Hurla Yann.
– « Il n’y a que nous ici ! On crève de faim depuis des mois ! Faut bien bouffer ! Il n’y a plus rien à becqueter à des kilomètres à la ronde ! On survit ! Venez avec nous ! Plus on est nombreux, plus on est forts ! Allez ! Mangez ! C’est cadeau ! Et c’est vraiment bon ! »
– « Ta gueule putain ! C’est quoi sur le feu ! »L’interruption Eddy.
Les salopards réalisèrent que nous n’étions pas arrivés par hasard. Ils se mirent subitement à courir dans tous les sens. Ce qui se produisit restera à jamais gravé dans ma mémoire…
Yoël, qui était en retrait, commença à grogner. Sa peau changea instantanément de couleur passant de blanche à grise anthracite métallique. Ses yeux, d’un mauve profond, se colorèrent d’un rouge sang, comme possédés. Sa peau pailletée, sous la lune, se mit à frémir. Continuant à rugir, de ses appendices jaillirent deux ailes gigantesques, s’élevant dans les airs. Des griffes acérées surgirent de ses phalanges, fendant le ciel.
Yoël se souleva face aux cannibales qui hurlaient de terreur. Il s’envola et en attrapa un par la tête, le décapitant aussi sec. Je tirai aussitôt sur celui qui essaya de poignarder Yoël. S’ensuivirent des tirs sur les autres. Dans un élan, je me plaçais devant mon ami ailé, les bras en croix, le protégeant instinctivement. J’eus très peur que mes compagnons l’abattent, car sa transformation était impressionnante… Sa mise à mort, un véritable carnage. J’avais, à ce moment précis, le sentiment étrange de connaître Yoël mieux que personne.