Entretien avec Zouber El Malti auteur de Destins croisés
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Quand Destins croisés est paru, j’ai ressenti un mélange de fierté et d’émotion profonde. Ce livre est le reflet d’années de réflexion sur des thèmes qui me tiennent à cœur, comme les traumatismes transgénérationnels, les chocs culturels et la résilience. C’était à la fois un accomplissement personnel et une ouverture vers les lecteurs, un partage qui, je l’espérais, résonnerait en eux de manière intime et universelle.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les premiers lecteurs ont été très sensibles à la profondeur du récit. Ils m’ont dit que Destins croisés leur avait permis de réfléchir à leur propre héritage familial et aux blessures du passé qui se transmettent. Certains ont trouvé le livre bouleversant par sa capacité à mêler fiction et réalité historique, notamment à travers le personnage d’Ali, ce jeune Marocain engagé dans la Seconde Guerre mondiale, et celui de Najat, qui lutte contre ses démons intérieurs dans un contexte contemporain. Ils ont également apprécié la construction narrative, ce va-et-vient entre passé et présent, qui donne du relief à l’histoire.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail
d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Cette expérience m’a montré l’importance de la cohérence dans une œuvre aussi complexe que Destins croisés. Écrire sur plusieurs générations, en entremêlant les récits d’Ali, Najat, Hubert et Mei, a été un défi passionnant. J’ai appris à structurer mon écriture pour que chaque personnage, chaque époque, trouve sa place. L’édition m’a également permis de prendre du recul et de mieux comprendre comment un texte peut toucher un lectorat en apportant des réflexions sur l’identité, l’héritage et la guérison.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
L’originalité de Destins croisés réside dans la manière dont j’explore les traumatismes transgénérationnels et les chocs culturels à travers des récits entrelacés. Les personnages d’Ali et de Najat, chacun à leur époque, montrent comment les blessures d’un passé collectif — comme la guerre ou l’exil — continuent d’affecter les générations futures. Les lecteurs ont perçu cette originalité, notamment dans la façon dont j’ai mêlé la fiction à des réalités historiques et sociales. Ce jeu de miroirs entre passé et présent a profondément touché certains, car il leur a permis de repenser leur propre héritage familial.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Écrire Destins croisés a été un travail méticuleux. J’ai commencé par établir des recherches approfondies sur les contextes historiques, notamment pour le personnage d’Ali durant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, j’ai pris le temps de construire les parcours émotionnels des personnages comme Najat, afin de donner une profondeur psychologique à leurs luttes. Mon rituel d’écriture consiste à travailler dans un espace calme où je peux m’immerger totalement dans l’univers de mes personnages. Je relis beaucoup, car je souhaite que chaque fil narratif résonne avec justesse et authenticité.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie
d’écrire pour ce prochain livre ?
Oui, j’envisage d’écrire un autre livre. Après Destins croisés, je ressens encore l’envie d’explorer les thèmes de l’identité, de la mémoire collective et des liens invisibles qui relient les êtres humains. Peut-être que je m’intéresserai à un autre pan de l’Histoire, toujours en mêlant les récits individuels à des événements collectifs marquants. Ce qui m’intéresse, c’est de montrer comment l’Histoire façonne les destins et les choix, tout en proposant des perspectives de résilience et de réconciliation.
Zouber El Malti , auteur de Destins croisés, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.