Entretien avec Sofia Soula-Michal – Je Défends…!
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les premiers retours ont été enthousiastes, c’était très encourageant. Les qualificatifs revenant le plus sont « original » et « exaltant ».
Plusieurs lecteurs m’ont dit qu’ils n’auraient pas spontanément ouvert un livre sur la justice, mais que sa présentation par le biais de textes pastichés leur avait fait découvrir ce monde, finalement accessible, avec plaisir et un certain étonnement.
D’autres m’ont écrit que ce recueil de poèmes et de chansons « ne se lit pas, mais se déguste petit à petit ». Un de mes amis les qualifient de « mignardises ».
De nombreux confrères m’ont remerciée de raconter notre réalité, mais j’ai également reçu des retours enthousiastes très touchants de greffiers et de juges.
Tout comme j’ai été émue par les retours de lecteurs me disant que mon livre leur avait donné envie de relire les textes originaux, ce qui est pour moi le plus bel hommage que je pouvais rendre à ces auteurs qui m’ont tant donné.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Elle me donne envie de recommencer ! J’ai été, et reste, accompagnée par mon éditeur, soutenue de manière rigoureuse et chaleureuse, par une équipe attentive et à l’écoute.
J’ai en revanche réalisé que le travail de promotion, indispensable pour faire découvrir son livre demande du temps et un grand investissement. Les salons et autres événements sont l’occasion de rencontres et de vrais échanges avec les lecteurs, mais aussi avec les auteurs. C’est un monde bienveillant et souvent désintéressé, les auteurs que je rencontre écrivant d’abord pour être lus, sans avoir pour objectif premier de bien gagner leur vie.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Il me semble qu’il est original dans le sens où raconter la justice, sujet sérieux s’il en est, par le prisme du pastiche n’est pas un exercice courant. Le passage du poème à la chanson permet de passer de la gravité à la légèreté, et il me semblait intéressant que mes textes aient une musicalité que chacun connaît et a en tête.
Cela rend un monde et un texte que l’on découvre presque familiers.
Et puis , nombreux sont les lecteurs qui m’ont dit s’être surpris à chantonner « Ne me coupe pas » sur l’air de Jacques Brel, « L’avocat pénaliste » sur l’air de « La groupie du pianiste » de Michel Berger ou à lire « Demain dès l’aube » avec le rythme et la musicalité du poème de Victor Hugo.
C’est très gratifiant puisque c’est très exactement dans cet esprit que mes textes ont été conçus.
Sofia Soula-Michal, auteur de Je Défends…!, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.