Entretien avec Simon Le Marchand – Il n’y a pas d’autre
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Lorsqu’il est paru, j’ai été très étonné, je n’avais pas vraiment réalisé que je l’avais vraiment fait. La réception du premier exemplaire a concrétisé plusieurs mois de travail et c’est très gratifiant. De voir son livre publié est aussi la possibilité de partager avec ses proches une partie de soi. C’est une source de fierté et de bonheur.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Faire éditer son livre est une expérience étrange. Partager et travailler sur son livre à des fins d’éditions est un mélange de sentiments antagonistes. La peur de se livrer au monde, le dégoût de ce que l’on a écrit à force de relire le manuscrit et le bonheur de pouvoir apporter sa petite pierre au monde et à la littérature. Mais le sentiment principal est évidement le plaisir de partager une oeuvre dont on est convaincu de l’intérêt et de la beauté. C’est finalement l’accomplissement de petites pierres placées au fil du temps et qui sont les fondations de ce livre.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
J’ai écrit ce livre de manière assez particulière. En effet, il n’y a pas eu de date à laquelle je me suis dit : « Je commence à écrire ». En réalité toute ma vie, dès qu’une question me taraudait, je la notais et j’écrivais ce que je pensais. Parfois ces questions me sont « apparues » sous forme de poèmes. Au fur et à mesure que je grandissais, j’accumulais des centaines d’écrits.
Est venu le moment où j’ai décidé de publier et là il a fallut se pencher réellement sur la forme en elle même et sur l’agencement des textes que j’ai choisit. Tous les jours je me suis tenu à relire les textes, réfléchir à l’organisation du livre et au message que je souhaitais transmettre. Au fur et à mesure que le fond se modélisait, l’envie de publier augmentait. Le plus dur dans l’écriture est de ne pas être dégoûté par son propre texte à force de le relire. Il est très important de le faire lire et relire par des personnes proches et extérieures pour pouvoir vraiment peaufiner les détails. Mais il ne faut pas oublier que le manuscrit reste le notre et qu’il faut s’y dévouer. Le résultat final est toujours la publication d’une grande partie de soi et de son âme.
Simon Le Marchand, auteur de Il n’y a pas d’autre, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.