Entretien avec Simon Dominati – Au cœur de mon village, mon village au cœur
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Pour parler vrai, j’avoue que j’ai été surpris par la validation de mon manuscrit. Les villageois attendaient cet ouvrage et m’encourageaient à la publication. Il ne suffit pas de le penser pour qu’une publication soit acceptée, j’ai tenté l’aventure… une grande satisfaction a fait place au doute, j’étais heureux de laisser une trace de la vie de naguère dans notre village.
J’imaginais, en outre, que bien d’autres personnes retrouveraient des similitudes dans leur enfance vécue dans le rural.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
L’édition a été une surprise.
J’écris dans un blog « Le cours de la vie » qui fait suite à « Les choses de la vie » et comporte plus de 2500 textes. Je suis un boulimique de l’écriture, j’ai collaboré avec des médias locaux, quelques chroniques sur l’éducation, dans lemonde.fr. Cette dernière contribution m’a ouvert des horizons dont une collaboration avec une chercheuse québécoise avec qui j’ai longtemps communiqué sur des sujets pédagogiques. Ce fut très agréable, très enrichissant, j’ai découvert la puissance d’une écriture à faire pâlir bien des compatriotes.
Mon écriture à sauts et à gambades comme j’aime à la décrire dans mon blog m’enfermait dans « Ecrire au vent ». L’édition qui m’était conseillée fait apparaître une autre saveur, un goût différent qui semble plaire bien plus que le suivi d’un blog sur un écran. On me le disait pour m’encourager à publier et ce n’était que raison.
J’ose l’affirmer : Vive l’édition !
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Le goût du livre, comme l’appétit qui vient en mangeant, m’est venu en écrivant.
J’envisage donc d’écrire deux autres ouvrages qui me tiennent à cœur en espérant trouver grâce auprès de l’édition, une nouvelle fois.
Ils sont d’ailleurs en cours d’écriture.
Un essai de philosophie légère à la portée de tous, intitulé « Une lueur dans la brume », sous-titré « Philosovie » Des moments pénibles de la vie qui laissent toujours entrevoir un espoir en filigrane. Le lecteur est invité à trouver au coin d’une phrase, au pied d’un paragraphe, cette lueur qui est source de vie. L’essentiel entre vie et mort comme aurait dit M. de La Palice.
Le livre suivant sera plus conséquent. Le parcours heureux d’un presque illettré qui parvient au sommet de son art, à priori inaccessible.
« A l’ombre de l’école » une scolarité primaire médiocre presque ratée, un crescendo et voilà le lecteur misérable qui devient spécialiste de la rééducation du lire.
Le parcours de celui qui reconnait en ses semblables les difficultés d’apprendre et décrit des séances de rééducation à travers des portraits d’enfants. Des portraits d’animaux le plus souvent, sympathiques, débarrassés de tout langage psychologique.
Chacun se reconnaîtra, les familles, les enfants, l’école.
La fin d’un parcours inattendu, je redeviens instituteur en retournant en Corse faute de poste à ma qualification. Un débutant vieux fait face à un nouveau défi, au lieu de casser ses codes, il cherche à révolutionner la pédagogie dans la classe…
Simon Dominati, auteur de Au cœur de mon village, mon village au cœur, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.