Entretien avec Richard Paturel – Les Chemins de traverse
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Ce texte n’était pas destiné, de prime abord, à être publié et c’est sur les instances de mon épouse que je me suis finalement résolu à chercher un éditeur. Une fois le livre en main, j’ai ressenti une grande satisfaction et une certaine fierté d’avoir mené ce projet à son terme.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
J’ai eu beaucoup d’appréciations positives quant à l’écriture. Certaines personnes ont été déroutées par les passages à connotation érotique. Je l’avais souhaité ainsi afin de marquer puissamment les traits de caractères, ou les peurs et les angoisses existentielles de certains personnages qui trouvaient ainsi le moyen de s’en libérer.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Ne connaissant pas du tout le monde de l’édition, je ne m’attendais pas à rencontrer un tel « panier de crabes »… Souvent à la limite de l’honnêteté. Ou pour le moins, une absence totale d’éthique.
Au final, je suis satisfait par l’accompagnement des éditions Maïa (même s’il ne s’agit pas d’une parution à compte d’éditeur à proprement parler) ainsi que par la qualité du travail d’impression dont le côté « éco-responsable » a été salué par la plupart des lecteurs.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
« Originalité » n’est sans doute pas l’adjectif que j’emploierai en parlant de mon livre, au sens où l’on peut l’entendre puisqu’il n’est pas construit autour d’une idée « inédite ». Sa particularité s’inscrit tout entière dans les turpitudes qui émaillent la vie de mes personnages qui vont cahin-caha, parvenir un jour à quitter les chemins de traverse.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Mon travail d’écriture s’est déroulé assez simplement.
Je n’ai pas de technique particulière. Je définis la trame « générale » de l’histoire (que je modifie souvent en cours de route) ainsi que les personnages principaux, puis je laisse les idées venir au fur et à mesure de l’écriture sans me soucier aucunement de la mise en forme. N’ayant pas de délai à respecter, j’écris selon mon envie…. et mon humeur. Le plus gros travail commence lorsque j’ai terminé l’écriture proprement dite. Je m’attache alors à modeler, à ciseler les phrases afin de les alléger et de mettre en exergue la poésie des mots. Cela me pousse fréquemment à réécrire des passages (parfois de nombreuses fois)… jusqu’à ce que j’en sois satisfait. Je passe ensuite à la correction orthographique et grammaticale.
Lors de la dernière étape je recherche « l’allègement » du texte : paragraphes… retour à la ligne… mise en « italique » éventuelle… etc.
Tout ce travail me pousse à relire l’intégralité du texte huit ou dix fois.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
J’ai débuté l’écriture d’un nouveau roman de fiction ( une histoire de vies) mais il est encore prématuré d’en parler. Non que je sois supersticieux, mais parce que je n’ai pas encore suffisamment organisé mes idées.
À suivre…
Richard Paturel, auteur de Les Chemins de traverse, disponible sur le site des Editions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.