Entretien avec Pierre Boissery – Méditerranée, la mer qui ne voulait pas mourir
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Paradoxalement, cela a été un sentiment double. Un motif de satisfaction pour avoir terminé le livre et le voir édité et des questionnements sur la façon dont il allait être perçu, sans forcément d’inquiétude non plus.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Ils ont été bons, voire pour certains chaleureux. Le rappel de mémoire sur la situation des années passées de la Méditerranée a beaucoup intéressé. Nous oublions rapidement d’où nous venons. De fait, la comparaison avec la situation actuelle et le discours d’une Méditerranée qui va mieux qu’il y a 40 ans sont mieux compris. C’est bien l’objectif du livre que de permettre une prise de recul.
Les témoignages ont aussi bien intéressé les lecteurs du fait des différentes approches et expériences personnelles qui m’ont fait l’amitié de s’exprimer. Le mélange d’une approche technique avec une approche plus sociologique n’est pas vraiment classique. Cela sort un peu de l’ordinaire, mais elle permet d’être mieux ancrée dans la réalité.
Certains lecteurs ont évoqué le fait « qu’il me retrouvait bien dans ces pages ». C’est sans doute le meilleur compliment. Le fait d’écrire n’a pas amené de distorsion dans mon discours.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Forcément un motif de satisfaction. Éditer un livre paraît toujours complexe et demandeur de temps. Je dois avouer que les échanges avec les équipes des éditions Maia ont été fluides et faciles. J’ai été bien accompagné à chaque étape. De fait, l’édition fait « moins peur ».
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
L’originalité réside dans ce travail de mémoire et ces nombreux témoignages de personnes connues ou moins connus qui ont tous une relation spécifique, unique et identitaire avec la Méditerranée. C’est aussi le message général d’espoir sur le devenir de cette mer souvent considéré comme une mer perdue et sans vie. Le livre porte le message de notre capacité collective à encore améliorer la situation pour peu que l’on souhaite réellement agir.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Finalement, assez simplement et de façon assez fluide. Il y a eu des moments où les pages se sont enchaînées et d’autres où j’ai eu du mal à aligner quelques phrases. Il suffit alors de poser le stylo et de revenir plus tard. Cette écriture n’a pas été une contrainte de contenu, de temps ou de forme, mais un plaisir finalement de raconter ma vision de la Méditerranée.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Je me suis fait la promesse de faire trois livres. Le premier en lien avec ma profession et la Méditerranée. Le second sur des histoires courtes sur la plongée sous-marine. Il est en cours de rédaction. Et, plus tard, un dernier sur un roman. Trois facettes différentes mixant finalement la réalité, le plaisir et l’imaginaire. Un beau trio, non ?
Pierre Boissery, auteur de Méditerranée, la mer qui ne voulait pas mourir, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.