Entretien avec Muriel Roche – Le Sablier
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
J’ai éprouvé un sentiment d’accomplissement accompagné du plaisir à m’être laissée emporter dans cette si particulière aventure qu’est l’écriture.
Je me suis autorisée à déposer par écrit mes fêlures, ma personnalité irréversiblement romanesque tout en créant une dynamique intellectuelle.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les lecteurs ont évoqué une atmosphère de douceur, de bienveillance, une sensibilité caractérisant l’ouvrage bien que les problèmes évoqués, les
situations vécues soient assez difficiles. Selon les premiers lecteurs, il apparaît une originalité dans les solutions qui permettent aux personnages de reprendre le contrôle de leur existence ; ils conservent une foi en la vie, en leur capacité de réflexion, en autrui.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
En premier lieu, cette expérience m’est apparue assez complexe, puis les réponses apportées par l’éditeur, son écoute m’ont permis d’avancer plus sereinement. Il s’agit d’un premier ouvrage et je manque de recul pour livrer une analyse. Toutefois, je conclurai en disant qu’il existe une fiabilité, une concordance entre ce qui est annoncé et les actions mises en place par la suite.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Peut-être un jeu entre les mots, le poids ou la légèreté des souvenirs, la labilité des émotions et l’évolution des idées. Au travers de courtes réflexions, j’invite le lecteur à s’interroger, à m’accompagner sur le chemin de mes histoires dont certains passages réveillent nombre d’échos en chacun d’entre nous.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Je suis assez méthodique. Je commence tout travail sur un joli cahier d’écriture. Il s’agit d’un premier jet qui campe les personnages ainsi que leur contexte de vie. C’est assez sobre. Puis je réécris l’histoire plusieurs fois, l’allège ou au contraire, l’enrichis. Je corrige l’orthographe, élément aussi important que la création. L’ultime étape consiste à transcrire la version définitive sur ordinateur.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
J’aimerais beaucoup continuer d’écrire et conserver le schéma des nouvelles. Je désirerais soulever certaines interrogations sur l’existence, en toute modestie et en légèreté, sans donner de leçon à qui que ce soit, sur quoi que ce soit. Seulement évoquer la vie, ce qui nous heurte, nous plonge, quelquefois face contre terre, mais aussi ce qui nous permet de nous relever, de faire face, et de nous adapter aux changements voulus ou imposés.
Ce n’est pas tant le fait d’être à terre qu’il est important de souligner, mais le fait d’admettre que l’heure de cette bataille-là est passée et qu’au matin suivant, la lumière du soleil dessinera une nouvelle journée.
Muriel Roche, auteure de Le Sablier, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.