Entretien avec Marc Tallendier – Menaces à répétition
Lorsque mon livre est paru, la satisfaction d’être parvenu au bout de l’écriture et de la recherche d’un éditeur, qui ne soit pas à compte d’auteur, a fait rapidement place à une certaine inquiétude. J’ai eu l’impression d’un saut dans l’inconnu : que va-t-on en penser, va-t-il plaire, va-t-il se vendre ? Que vont penser de moi les lecteurs ?
Celle-ci a vite été apaisée par les commentaires reçus montrant que les premiers lecteurs se sont passionnés pour l’intrigue. Quand ils ont commencé à lire, le suspense les a fait dévorer rapidement le texte.
Cette expérience m’a fait prendre conscience de la difficulté d’aller au bout d’un scénario puis de trouver un éditeur. Par ailleurs j’étais au fond de moi-même réticent à l’approche de précommandes et à ma surprise cette phase s’est bien mieux déroulée que je ne le craignais.
Mon livre puise une partie de sa fiction dans des périodes professionnelles passées et relate des faits qui n’ont pas existé. Cela n’a pas échappé à deux anciens collègues qui ont reconnu partiellement des situations vécues. Après avoir soumis à la critique familiale une version plus courte et assez différente, j’ai repris le texte en modifiant le début et en étoffant et agrémentant la suite au gré de mon imagination, un jour par-ci par-là, avec des retours en arrière pour mettre en cohérence avec les nouvelles inspirations ce qui avait déjà été écrit.
C’est ainsi que je pratique actuellement pour la réalisation d’un nouveau polar qui cette fois se passera en un lieu restreint et prendra ses références dans mon environnement local actuel. Comme pour le premier, je reprends régulièrement le fil après des pauses qui me permettent d’envisager des évolutions auxquelles je n’avais pas pensé initialement et qui peuvent me contraindre à modifier substantiellement ce qui avait déjà été écrit.
Marc Tallendier, auteur de Menaces à répétition, disponible sur le site des Editions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.