Entretien avec Liliane Samsovici – Les passants – 1. La part de fièvre
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Je n’ai pas voulu raconter une histoire avec une intrigue, qui se déroule d’une manière linéaire. Le temps s’étale sur plusieurs décennies et parfois sans chronologie, avec des retours en arrière ( je parle pour l’ensemble, première et deuxième partie) les personnages se croisent et s’entrecroisent,
sont jeunes et vieillissent, s’aiment et se quittent, souffrent de passions diverses. La passion est au cœur du livre, avec aussi une histoire de domination, de soumission, de relation sado-masochiste un peu sulfureuse et délétère, qui fait partie intégrante de la psychologie des personnages dont on comprend la complexité du vécu, dont on découvrira plus tard les multiples facettes. C’est cet aspect qui fait l’originalité du livre et a été apprécié par certains lecteurs qui en ont fait une lecture très fine .
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Je n’ai aucune recette, aucune méthode, je me laisse emporter par l’histoire et les personnages, j’écris avec des images en tête, des mots, des phrases, mon imaginaire galope ne me laissant pas en repos, puis il faut que je mûrisse l’action sans écrire, construisant le texte et l’histoire dans mon esprit. Je peux rester des semaines sans écrire et ensuite je ne m’arrête plus, je me mets sur mon écran plutôt le matin mais je peux aussi recommencer le soir tardivement. Je relis, je coupe, je retranche, j’ajoute, jusqu’à ce que ça me plaise à peu près… Et je continue jusqu’au mot fin .
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Je n’envisage pas de m’arrêter, c’est devenu une nécessité, comme tout ce que j’ai entrepris dans ma vie ! J’ai écris une suite à ces deux volumes, comme si je ne me résignais pas à abandonner certains personnages ! J’ai commencé des nouvelles, un journal de bord, j’ai écrit aussi le récit de ma vie…je cherche une histoire, j’en ai plein en stock, mais je ne suis pas décidée, il faut que cela m’envahisse, je n’ai pas de message, ou de préoccupations dans le goût du jour, ou si j’en ai, cela ne vaut pas la peine…d’autres s’en charge !
Liliane Samsovici, auteure de Les passants – 1. La part de fièvre, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.