Entretien avec Justine Garcia – Oestralia
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Ils m’ont offert des mots qui m’ont beaucoup touché. Je crois que ce qui est le plus revenu c’est l’onirique, le poétique et le spirituel.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Je ne pense pas qu’il soit très original. Je voulais simplement délivrer un message et ce livre en a été le support, comme une bouteille que l’on jette à la mer en espérant qu’elle touchera au moins une personne. J’espère que les premiers lecteurs auront été touchés par ce message et que cela les aidera d’une certaine façon à appréhender certaines idées dans leur vie, à mieux observer les petites choses du monde ou simplement à rêvasser un peu plus.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Mon travail d’écriture est assez inorganisé. Pour Oestralia, cela a été un travail sur la durée. L’histoire racontée est un rêve que j’avais fait il y a trois ans. J’ai écrit les grandes lignes au réveil et ensuite je l’ai oublié.
Entre temps, j’ai continué à écrire des courts textes, des réponses à des questions que je me posais. La situation actuelle de nos sociétés est préoccupante, beaucoup de questions restent sans réponses. Mais je retombe souvent sur la même conclusion. S’il est difficile de démonter un système de société aussi complexe que le nôtre, il est rassurant de voir que finalement il suffirait de peu pour le modifier.
Par de longues séries de hasards, j’ai fini par revenir sur Oestralia et comprendre que certains textes étaient en vérité liés à cette histoire et que j’avais soudainement assez d’éléments pour en fait un petit conte. Je me suis donc enfermée pendant trois semaines pour l’écriture. Je suis un esprit très distrait et j’ai du mal à rester concentrée donc je ne devais faire que cela. La bibliothèque Forney dans le Marais à Paris est devenu mon point de rendez-vous central pour l’écriture d’Oestralia. Pour les astuces, je dirais qu’il faut s’écouter et cesser de penser qu’un type de personne est fait pour écrire, tout le monde le peut, que se soit pour soi-même ou pour le partager. L’écriture est un exutoire, un dialogue qui permet, à mon sens, de réfléchir son monde et de pouvoir le faire évoluer.
Justine Garcia, auteure de Oestralia, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.