Entretien avec Jean-Louis Rinieri – La Belle de Mai
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Un moment de plaisir, car la couverture était belle et elle couronnait une petite aventure personnelle.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
J’ai peu de retours. Mon dentiste m’a dit avoir sauté un repas pour savoir la fin. Une amie m’a dit se régaler. Le journaliste qui m’a interviewé pour FR 3 Corse (le reportage est passé dans le journal de 19 h) a résumé ainsi : « un roman sobre et élégant, bien écrit « .
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
La relation avec l’éditeur a été agréable et efficace.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Mon livre, transposition en roman de faits vécus par des proches ou moi-même, fait apparaître la violence de notre société insulaire d’il y a cinquante ans, son caractère archaïque, quoique très organisé à Marseille. Le journaliste de télé et celui de la radio locale (RCFM, qui diffusera un reportage d’une heure dimanche) ont bien compris le thème et apprécié les sources. J’écris que plus de vingt personnes de mon entourage ont été assassinées ; j’ai recompté, j’en trouve 25…
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Le thème du livre est déjà dans ma tête dès avant la première ligne. La suite est improvisée, sans jamais perdre de vue l’idée que je souhaite faire passer.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
J’ai en chantier la réédition de Toto, la biographie du fabuleux Toto, mon oncle, parent et confident, aventurier du XXe siècle, milliardaire un jour, clochard le lendemain. Si ce livre et celui que vous venez de publier ne rencontrent pas le succès (sur ce point, je ne suis pas exigeant), je ne publierai plus et l’ouvrage que j’écris en ce moment sur mon bâtonnat de combat dans la Corse ensanglantée de la fin des années 80, restera un manuscrit, à la disposition de mes héritiers, comme les livres suivants, car je n’ai pas l’intention d’arrêter. J’ai aussi un journal, que je communique à une douzaine d’amis sûrs et lettrés, qui me poussent à le compiler et à le publier, ce que je ne souhaite pas pour le moment.
Jean-Louis Rinieri, auteur de La Belle de Mai, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.