Entretien avec Jean-Claude Pelisse Debucourt – Le Papier de Whatman
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Il est toujours agréable de voir se réaliser un rêve. Je me suis plongé dans l’écriture comme ça, un peu par hasard. Alors quand le brouillon initial travaillé et retravaillé vient se poser sur les étagères d’une librairie, la satisfaction est profonde. Le travail de plusieurs mois seul face à un écran va enfin pouvoir être partagé.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Et voilà que les lecteurs sont au rendez-vous. L’histoire les a « accrochés », la « lecture est facile », les « descriptions riches au point de n’avoir aucune peine à se transporter et à visualiser les situations ». « Le tout est documenté, détaillé et la fin très surprenante »… Qu’espérer de plus pour un auteur amateur ?
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
La phase d’écriture étant terminée, il faut trouver un éditeur qui soit proche de vous pour vous orienter sans vous influencer. Les échanges avec monsieur Nicolaï, très disponible, ont été riches et mettent en confiance au point d’avoir envie de continuer d’écrire.
Mais il ne faut pas rêver, la vente d’un livre est compliquée, parce qu’à la différence d’un tableau (je peux en parler facilement étant également peintre amateur), le livre est un produit de « confiance ». Un tableau, on le voit, c’est un coup de cœur, on l’achète. Un livre, on l’achète pour ne découvrir qu’après s’il plait ou non. Le titre, la couverture et les informations de 4ème page de couverture sont donc essentiels. C’est un des enseignements que j’en ai tirés.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Le Papier de Whatman est un roman policier et l’objectif était de ne faire découvrir l’auteur des crimes qu’en toute fin du livre, après avoir suivi différentes pistes toutes aussi vaines les unes que les autres. L’effet semble réussi aux dires des premiers lecteurs, étonnés de découvrir le criminel qu’à la toute dernière page
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Chacun doit avoir sa propre méthode pour écrire. Personnellement, je pars d’une idée générale qui me servira de « colonne vertébrale » dans laquelle je définis les personnages principaux, et je commence par un premier jet de plusieurs chapitres que je laisse « reposer ». Puis je les relis plusieurs fois en les enrichissant de détails à chaque lecture. Et je laisse mon imagination s’enfoncer dans la vie des protagonistes au point de me résigner parfois à me laisser diriger. Reste que je suis très vigilant sur la période dans laquelle se passe l’histoire et que je me documente beaucoup (grâce à internet) pour ne pas créer d’anachronismes.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Je viens de terminer une biographie tirée d’un journal intime rédigé par mon père, ancien Sociétaire de la Comédie française. En parallèle à ma recherche d’éditeur, je commence un quatrième ouvrage, une saga qui débute dans les années 1880 dans les mines du Nord et m’entrainera (peut-être) dans le milieu de la petite bourgeoisie parisienne de l’après-guerre.
Jean-Claude Pelisse Debucourt, auteur de Le Papier de Whatman, disponible sur le site des Editions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.