Entretien avec Hermine Médail – La maison des hommes blessés
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
En tenant mon roman pour la première fois entre mes mains, j’ai vraiment eu la sensation d’accomplissement, d’être allée au bout de mon projet. Également l’impression étrange de ne pas être sûre que ce soit moi qui ai réussi cela. Vous savez, écrire un roman c’est un peu comme avoir un premier enfant (la douleur en moins, quoiqu’écrire est très sportif), tenir son livre c’est un peu comme porter son bébé : admiration, peur, fierté. On le tient avec des pincettes de crainte qu’il ne s’étiole.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Dans mon roman, j’ai vraiment essayé d’y mettre toutes mes propres passions de lecture. L’amour de la littérature anglaise avant tout, mais également mon goût du suspens, du surnaturel, des relations hommes-femmes. En fait, tout le monde me dit : « on s’attend à tout dans ton roman sauf à la fin ! » Elle reste surprenante et parfois peut mettre mal à l’aise. J’aime marquer les esprits, le pari est donc réussi.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Pour ce roman, je l’ai écrit dans son intégralité lorsque j’étais hôtesse d’accueil à l’Hôtel des Ventes aux enchères de Drouot. Je commençais à écrire pendant que ma collègue était en pause déjeuner et que le lieu se vidait un peu de ses visiteurs. Puis je reprenais après manger. J’aimais voir passer les gens, parfois ils s’arrêtaient pour me parler mais ça ne me coupait pas dans mon élan. J’avais besoin de cette vie autour de moi dans laquelle je m’échappais sur mon clavier d’ordinateur. En revanche, pas de rituel ou d’astuces : j’ouvre mon document, je pose mes doigts sur le clavier et…. Ça marche ou ça ne marche pas !
Hermine Médail, auteure de La maison des hommes blessés, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.