Entretien avec François Roquefort – La vie est (parfois) belle
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Je me suis senti coupable, ne me sentant pas légitime, en tant qu’auteur. J’ai ensuite compris qu’il s’agissait d’un mécanisme d’autosabotage lié à un syndrome de l’imposteur, découlant lui-même d’un manque de confiance en moi.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les retours que j’ai obtenu de la part des lecteurs sont extrêmement positifs. Certains m’ont dit avoir hâte de me voir publier à nouveau. D’autres m’ont soutenu que j’étais un « grand écrivain », ce qui me semble un peu exagéré. Lors d’une séance de lecture de poèmes, quelqu’un s’est exclamé « Mais vous êtes un vrai poète, en fait ! ». J’aurais pu mal prendre cette remarque, mais quelques minutes auparavant, j’avais démontré que j’étais un vrai chanteur et un vrai musicien. De plus, il est notoire que mon métier premier est celui de la programmation. Aussi, comme selon les croyances collectives, développer de multiples compétences empêche d’exceller dans quoi que ce soit, il peut sembler improbable que je sache réellement écrire.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Je ne bénéficie d’aucun point de comparaison et ne puis donc pas répondre objectivement à cette question. Je m’étais renseigné sur l’auto-édition et avais déjà connaissance de tout le processus. Passer par un éditeur était un moyen pour moi de m’affranchir de certains aspects, notamment la communication et la distribution, puisque je dispose déjà de contact en illustration, maquettage et imprimerie.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Ce livre est un témoignage de mon vécu. Chaque individu ayant un vécu unique et un ressenti très personnel, ce livre est forcément original, à sa manière. Que cette originalité soit perçue m’importe peu : ce qui compte à mes yeux, c’est que sa lecture apporte aux lecteurs, certaines clés propres à les aider dans leur propre accomplissement.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Généralement, écrire ne me demande pas d’effort particulier. Les mots coulent d’eux-mêmes, s’assemblant afin de formuler le fond de mes pensées. Pour vous en donner une idée, écrire un poème me prend 30 minutes en moyenne. Cependant, je ne suis pas doté d’une plume, prolixe de naissance : cette facilité à écrire est le résultat d’annés de pratique, ponctuées d’auto-critique sévère.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
J’ai en ce moment, trois livres en cours de réalisation :
- un ouvrage technique sur le thème de la programmation en langage javascript.
- un recueil de poèmes
- une série de romans de science-fiction sur fond de critique des nos sociétés modernes, basées sur la consommation, la production de masse, la pensée unique, la normalisation et la croissance infinie
François Roquefort, auteur de La vie est (parfois) belle, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.