Entretien avec Flora Berger – Noces d’encre à Tipasa
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les lecteurs m’ont toujours dit avoir surtout apprécié la galerie de personnages qu’ils ont trouvés attachants et très humains. S’agissant d’un hommage à Albert Camus, certains m’ont dit que mon histoire leur avait donné envie de découvrir le livre de cet auteur qui, « livre voyageur » est mis en vedette dans mon récit. C’était bien le but visé !
On m’a dit que c’était bien écrit, que mon style, fluide, est agréable à lire.
Sur un salon du livre, une universitaire, née en Algérie, l’a acheté en me prévenant qu’elle était très difficile. Je lui ai demandé de me faire un retour. Il fut très positif. En revanche, sa vision de Camus par rapport à l’Algérie n’était pas tout à fait la même que la mienne et nous avons entretenu un échange à ce sujet, j’ai reçu des articles écrits et publiés par elle, c’était très gratifiant pour moi.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Ce roman est original par sa forme, qui donne la parole à un personnage différent à chaque chapitre. Certaines personnes ont adoré cette forme peu classique, d’autres ont eu du mal à rentrer dans le jeu. J’ai aussi joué sur l’effet de surprise puisqu’on apprend le nom de l’auteur et le titre du livre mis en vedette à la moitié seulement du récit. J’avais envie que le lecteur se pose la question et cherche un peu à deviner.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Un sujet de livre me trotte longtemps dans la tête avant que je ne commence à formuler un scénario. Ce dernier n’a pas besoin d’être complètement ficelé pour que commence la rédaction, il va lui même me tirer, me pousser, prendre vie presque à mon insu. Par contre, j’ai effectué pas mal de recherches en amont concernant le tissu historique et j’ai relu plusieurs livres d’Albert Camus ou le concernant afin de bien m’en imprégner. Ensuite, j’écris environ trois heures par jour, le matin, au calme. Trois à cinq pages, pas plus à la fois pour ne pas perdre en qualité, en spontanéité. Le premier jet au stylo, il faut que ça passe par ma main. La première mouture achevée, je laisse reposer plusieurs jours, je reprends, puis je saisis à l’ordinateur et laisse encore reposer quelques semaines sans y toucher et je peaufine encore et encore. Je dois m’obliger à me dire que c’est bien terminé !
Flora Berger, auteure de Noces d’encre à Tipasa, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.