Entretien avec Émilie Blanche – Confessions d’un escroc
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Lorsque Confessions d’un Escroc est paru, j’ai ressenti comme un soulagement, une sensation d’accomplissement, d’être allée jusqu’au bout de mon travail.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les premiers lecteurs ont bien sûr été mon entourage ! Ils ont été très étonnés de son contenu, un sentiment partagé entre la stupéfaction des détails fournis sur le « milieu ». Souvent on me questionne sur la manière dont je l’ai rencontré et de ses volontés sincères de dénoncer ce milieu. Était-ce une démarche honnête pour dénoncer le milieu carcéral ou une simple valorisation narcissique? Honnêtement, je pense un peu des deux…Les personnes imaginent les mafieux avec des faciès de tueurs comme dans les films américains, alors qu’au contraire, ils ont tout intérêt à être passe partout et à se fondre dans la masse.
J’ai ressenti aussi beaucoup d’empathie et d’émotions de la part des lecteurs envers la dernière compagne du protagoniste, qui subit les aléas destructeurs et la perversion narcissique de son conjoint.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail
d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Bien souvent, on ne pense qu’à l’écriture, qui est déjà un long travail. Cependant, celui de trouver un éditeur et de faire connaître l’ouvrage est également un travail de longue haleine !!
Rien n’est jamais gagné. Le public sera t-il là ? Les doutes persistent constamment !
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
L’originalité est bien sur le thème abordé. Très peu de personnes ont eu l’opportunité d’être démarchées par une personne du milieu. Recevoir tant de détails sur leurs actions malfaisantes et sur leurs organisations internes est assez dingue en elle-même ! Après, la thématique des personnes abusées par des pervers narcissiques, destructeurs, est très intimiste. Elle fait hélas souvent écho à nombre de lecteurs…
Donc oui, ils ont très bien perçu l’originalité de l’œuvre, et l’ont achetée pour cela !
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Le travail d’écriture se faisait en 2 temps. La première, était un travail d’écoute, où l’on fonctionnait comme les chez psy ! Il m’expliquait, me racontait son passé et je prenais des notes rapides, des mots clé afin de ne pas l’interrompre.
Je posais des questions afin de mieux comprendre et de me projeter dans ce qui avait été son quotidien.
Une fois la chose faite, je m’enfermais dans ma bulle et me mettais dans sa peau. J’essayais de voir et de ressentir les événements avec la même énergie dont il se servait pour tout me relater.
J’écris sans m’arrêter. Cela m’offrait une base. Puis, à tête reposée, je revenais dessus pour y travailler la syntaxe. Puis, plusieurs jours après, je revenais encore dessus afin d’y observer la clarté de l’écrit.
Puis pour les fautes. Puis pour l’ensemble !
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie
d’écrire pour ce prochain livre ?
En fait, j’avais déjà commencé à écrire une trilogie fantastique lorsque j’avais 23 ans, qui se nomme Empires. Le deuxième tome a été écrit à mes trente ans. Rien à voir avec une biographie !
Émilie Blanche, auteure de Confessions d’un escroc, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.