Entretien avec Corine Braka – Balagan(e)
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Un sentiment d accomplissement, je me suis sentie « légitime ».
Je pouvais parler de mon roman BALAGAN(e) comme quelque chose de réalisé.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Des retours au goût de « feel good ». On me disait que c’était bien écrit, facile à lire. Et surtout, que les personnages étaient attachants et réalistes . On me dit aussi que cet angle dont je parle à propos d’Israël, sa jeunesse n’avait jamais été racontée.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
L’idée que j’ai du monde de l’édition, comme le monde des médias d’ailleurs, c’est que c’est un système très fermé.
Il faut connaître des gens, qui vont vous ouvrir des portes, sinon vous finissez par faire de l’auto-édition ce qui n’est pas mal non plus, mais ne vous légitime pas en tant qu’écrivain, enfin il me semble.
Maia est une maison d’édition sérieuse, qui laisse la place à des premiers romans.
Après bien sûr, il faut un engagement perso pour se faire connaitre.
Ce qui m’a le plus aidée à trouver un éditeur fut de chercher celui dont la ligne éditoriale se rapprochait le plus de mon roman.
Il faut aussi que l’écriture, le style soit irréprochable.
Pour une maison d’édition qui publie votre premier roman, ce n’est pas envisageable de le réécrire, cela revient trop cher et c’est normal.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
L’originalité de mon livre, sans parler du thème, c’est le format, la couverture qui ressemble à une pochette de disque des années 70. Et la quatrième de couverture déjà à travers cela je crois qu’on a envie de « sauter dedans ». J’espère.
Ensuite c’est la préface de Shirel, une merveilleuse chanteuse française, qui est arrivée à 18 ans en Israël et qui aurait pu être un personnage de mon roman, sa préface est une « ode » à mon histoire.
Et enfin le thème, « identité et coexistence » sur le campus de l’université hébraïque de Jérusalem. Une ville mythique, un pays qui suscite plus de passion que de compassion et une jeunesse hors norme.
Oui je crois que mon message est passé. Mais le temps nous le dira…
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Alors non, je n’ai aucune méthode d’écriture. Si ce n’est l’émotion, que je reçois en voyant des scènes de rue, des expressions sur le visage des gens, des relations des uns aux autres, qui me poussent à écrire.
La passion aussi, comme celle de vouloir présenter une jeunesse atypique si merveilleuse, si forte et si fragile.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Oui j’aimerais écrire un autre roman.
L’idée, c’est que je prépare un film tiré de mon roman Balagan et que le scénario part sur une direction différente, c’est toujours de cette jeunesse qu’il s’agit, c’est toujours l’université de Jérusalem, mais le film devrait s’inscrire dans un registre plus générationnel, porté par des événements différents du roman et j’aimerais réécrire cette version.
Corine Braka, auteur de Balagan(e), disponible sur le site des Editions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.