Entretien avec Carole Aime – Dans la fraîcheur de l’aube
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
Etre éditée était un rêve. Quand j’ai reçu mon livre c’était irréel, mon rêve était pourtant devenu une réalité littéraire. Quand j’ai découvert mon livre, quand je l’ai tenu dans mes mains, quand j’ai parcouru les mots, les lignes, les chapitres, j’avais du mal à réaliser que mon manuscrit était devenu ce roman et que j’allais bientôt le partager avec mes futurs lecteurs. C’était un sentiment un peu étrange : une bulle de bonheur, une grande fierté, une parenthèse enchantée.
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Les premiers retours ont été très positifs. Mes lecteurs ont aimé mon style d’écriture, le rythme. J’avais écrit ce livre comme un metteur en scène filme une histoire, et j’ai réussi à les embarquer dans cette intrigue surprenante.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
Je me souviens des moments d’incertitude, de doute, presque de renoncement tout au long de l’écriture de mon manuscrit. Etais-je en train de perdre mon temps, moi qui passait 4 heures par jour, tous les jours à pianoter sur mon clavier. Je m’éloignais de ma famille, de mes amis pour me rapprocher de mes personnages qui m’envahissaient jour et nuit. Mais je m’étais lancé un défi, et je devais aller au bout de cette aventure. Et un jour une maison d’Edition vous contacte. Le comité de lecture a aimé votre histoire et souhaite vous publier. Et là on sait que ce parcours long et sinueux, ce temps précieux sacrifié n’étaient pas vains. Le désir fou d’écrire, d’explorer, d’inventer, de créer était plus fort que tout.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
J’ai souhaité un livre original. La majorité des chapitres commencent par des poèmes qui sont le fil conducteur de l’intrigue. Des poésies, des carnets de voyage, des escales pour décor, adoucissent les secrets inavouables des personnages et l’horreur des crimes. Mes lecteurs ont semblé sensibles à cette originalité.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
Quand j’ai commencé mon livre, je n’avais aucune idée de l’histoire, des personnages, de l’intrigue. Un grand saut dans l’inconnu. Puis j’ai eu l’idée de reprendre un petit poème que j’avais écrit quelques mois plus tôt. Une idée lumineuse, je tenais le début de l’histoire « Dans la fraîcheur de l’aube », et j’ai déroulé la pelote de fil de poèmes en poèmes, l’intrigue prenait forme, les personnages s’animaient … Le plus difficile dans l’écriture d’un premier roman, c’est l’incertitude. Ce manuscrit sera t’il bon, l’histoire racontée sera t’elle intéressante, pertinente, plaira t’elle ? Ce mélange poésie / roman noir / « guide du routard » arrivera t’il à séduire un éditeur ? Mais le plaisir infini que je découvrais en écrivant, trouvant les bons mots, les mots justes a balayé tous mes doutes. Mon écriture avait commencé en dilettante elle s’est poursuivi avec avec méthode et rigueur. Quatre heures d’écriture par jour, relecture et correction le soir. Tous les jours, tous les soirs. Je m’étais également fixé un objectif de temps. J’ai commencé mon roman le premier jour où j’ai arrêté mon activité professionnelle mi-janvier, je voulais le terminer fin mars. Ce cadre, ces limites, ce cap me rassuraient et me permettaient d’avancer plus sereinement dans mon projet. Objectif atteint, après quelques ultimes corrections, j’envoyais mon manuscrit le 24 mars à quelques éditeurs. Le 19 avril je signais mon contrat avec les Editions Maïa et la campagne de lancement de mon livre démarrait sur Simply-Crowd le 21 avril.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
Je viens d’achever mon deuxième livre dont l’histoire se déroule entre la Bretagne, la Croatie, le Montenegro, l’Italie et la Côte d’Azur. La disparition d’une fillette et l’horrible assassinat de ses parents. Une enquête sur fond de légendes celtiques. Un road movie entre anges et démons. Et j’ai déjà l’idée d’un troisième livre, toujours un roman noir, une intrigue palpitante, des crimes sanglants dans l’univers pas si feutré du luxe, de la mode et des mannequins.
Carole Aime, auteure de Dans la fraîcheur de l’aube, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.