Entretien avec Alain Caujolle Barthès – Au vent mauvais
J’ai travaillé 18 mois à l’écriture de quatre livres traitant d’un sujet qui me tient à cœur… Les systèmes informatiques artificiellement intelligents et leur utilisation par des gouvernements dictatoriaux…
Ma source d’inspiration est la Corée du Nord. En effet, ce régime totalitaire exploite déjà la majeure partie de sa population. En Pologne des ouvriers Nord coréen travaillent 6 jours sur 7 dans les plus grandes entreprises de construction du pays. Leur salaire est d’un montant de 90e, pour un emploi du temps de 12 h par jour, 6 jours sur 7. Ils vivent en camps surveillés et s’ils se révoltent, leurs familles restées au pays sont déportées dans des camps de travail. Le complément des salaires des ouvriers-esclaves est reversé à la caste dirigeant le pays…
La répression des ouïgours en Chine et le scandale de la société Cambridge analytiqua en Angleterre en 2018 ont été d’autres sources d’indignation et d’inspiration pour moi. J’ai imaginé deux versions… Une dystopique… L’autre utopique de la possible utilisation par les hommes de l’intelligence artificielle. Les deux premiers – Au vent mauvais et Némésis présentent une version agressive… L’action se déroule au Brésil, à Tunis et en mer noire… Cela m’a pris du temps pour étudier les différents conflits d’intérêts possibles dans le cadre d’une utilisation agressive ou chargée d’empathie de ses nouveaux systèmes informatiques. Voilà un résumé de mon travail.
Tenir enfin en main le premier tome a été une joie intense pour moi. Et je suis resté un long moment devant une des librairies de ma ville à le contempler en vitrine sans en croire mes yeux. Un sentiment de timidité face à cet événement important pour moi m’a soudainement terrorisé. Je suis discret et déteste me mettre en avant et là tout le monde allait pouvoir découvrir mes mondes cachés, mon univers intérieur.
Je me suis toujours raconté des histoires depuis que je suis enfant. Je n’avais jamais parlé à personne de cette passion pour l’écriture qui m’anime. J’ai écrit mon premier texte à 17 ans. Le 2ème à 27… Le 3ème à 44 ans… Puis le 4 le 5 le 6 et le 7ème d’un trait en 18 mois… J’ai participé à des concours de nouvelles aussi… Et même ma famille n’était pas au courant. Autour de moi la surprise a été totale.
Les premiers retours sont positifs. C’est très amusant car mes amis me disent tous qu’ils n’auraient jamais imaginé que je puisse écrire un texte aussi violent et noir.
J’espère pouvoir soumettre bientôt mes autres livres à ma maison d’édition. Je travaille en ce moment à l’écriture d’un nouveau roman. J’ai écrit Au vent mauvais à l’ancienne… 3 blocs notes et 7 stylos ont été nécessaires… Je tenais à écrire un vrai manuscrit.
J’écris tous les jours… maintenant devant mon ordinateur… c’est quand même beaucoup plus pratique… Je m’installe toujours à la même place chez moi… sur un coin de table avec un grand verre de lait… C’est une aventure merveilleuse qui commence…
Un grand merci à toute l’équipe des éditions Maïa.
Alain Caujolle Barthès, auteur de Au vent mauvais, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.